Cet article date de plus de quatre ans.

Pas-de-Calais : un jeune homme de 25 ans mis en examen pour l'homicide de son père

Le suspect a expliqué aux enquêteurs avoir tiré sur son père après une dispute conjugale avec sa mère, à Blendecques. Elle était humiliée et violentée depuis plusieurs années. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Blendecques (Pas-de-Calais). (GOOGLE MAPS)

Le jeune homme de 25 ans suspecté d'avoir tué son père à coups de fusil de chasse à Blendecques (Pas-de-Calais) a été mis en examen vendredi 27 décembre pour "homicide volontaire sur ascendant" et placé en détention provisoire, rapporte France Bleu Nord. La victime, un homme de 56 ans, a été tuée dans la nuit du 25 au 26 décembre.

Excédé par une énième dispute conjugale

Présenté à un juge d'instruction du pôle criminel de Boulogne-sur-Mer, le jeune homme est revenu sur la version qu'il avait d'abord donnée aux enquêteurs. Il avait dans un premier temps expliqué avoir agi pour porter secours à sa mère, que son père tentait d'étrangler. Aucun élément matériel ne venait confirmer cette affirmation.

Examinée par un médecin légiste, la femme ne présentait aucune trace de strangulation. Le suspect explique désormais que sa mère n'était pas en danger au moment où il a tiré, mais qu'il était excédé par une énième dispute conjugale.

Humiliée et violentée depuis des années

Entendus par les enquêteurs, la sœur et le frère du suspect ont décrit les humiliations et violences physiques que subissait leur mère depuis des années. La justice ne dispose pas de certificat médical, ni de plainte ou de main courante allant dans ce sens.

Le suspect explique qu'il était persuadé que dans ce climat de tensions, il y aurait une issue tragique. Il affirme avoir caché le fusil de son père sous son lit il y a plusieurs mois, par "précaution", et l'avoir sorti au cours de la nuit, alors qu'une dispute avait éclaté. Il a alors tiré à deux reprises, touchant son père au dos et à la carotide. Le geste n'était, selon lui, pas prémédité. Il encourt, pour ces faits, la réclusion criminelle à perpétuité.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.