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Pas-de-Calais : un pompier volontaire mis en examen et écroué après une dizaine de départs de feu à l'hôpital de Berck-sur-Mer

Ces sinistres s'étaient tous déclarés dans la journée de vendredi. L'homme, un agent de sécurité incendie, a partiellement reconnu en être responsable en garde à vue.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le personnel et les patients de l'institut Calot, un hôpital de Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), évacuent les lieux après plusieurs incendies, le 9 février 2018. (MAXPPP)

Un pompier volontaire soupçonné d'être à l'origine d'une dizaine d'incendies criminels, vendredi 9 février, dans un hôpital de Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais) a été mis en examen pour "destruction volontaire par incendie" et placé sous mandat de dépôt, a annoncé une source judiciaire à l'AFP, dimanche 11 février. Le mis en cause encourt une peine de dix années d'emprisonnement. Employé d'une société de sécurité, il travaille à l'institut Calot depuis plusieurs années et "connaît très bien les lieux", a précisé le parquet.

Il est revenu sur ses aveux

Cet agent de sécurité incendie de 28 ans "a reconnu les faits durant la garde à vue, mais a gardé le silence devant le juge d'instruction", a déclaré le procureur adjoint de Boulogne-sur-Mer. Lors de sa garde à vue, "il a prétendu avoir fait cela pour dénoncer les failles de la sécurité des bâtiments", a-t-il ajouté. "Il est trop tôt pour dire qu'il s'agit d'un pompier pyromane, il faudra attendre les expertises."

Le pompier volontaire est toutefois revenu sur ses aveux, dimanche, au moment de l'annonce de son placement en détention, rapporte France Bleu Nord "A la sortie de l'entretien avec le Juge des libertés et de la détention qui lui a annoncé son incarcération, il m'a dit qu'il niait les faits. Il m'a dit : 'Comme je suis placé en détention alors qu'on m'avait dit que je serais sous contrôle judiciaire, je souhaite qu'on reprenne tous les faits'", a expliqué son avocat, Hervé Krych. Selon lui, le pompier volontaire souhaite qu'on exploite les vidéos de l'hôpital ainsi que les relevés informatiques. Le conseil estime que les aveux du pompier volontaire "peuvent s'expliquer par la pression, la fatigue".

Le "corbeau" n'est pas l'homme mis en examen

Vendredi, une dizaine d'incendies s'étaient déclenchés à l'institut Calot. S'il n'y a pas eu de victime, les sinistres ont conduit à l'évacuation de 119 personnes et de 17 bâtiments, et à la mise en place d'une cellule d'urgence médico-psychologique. Les dégâts causés par les feux ont été qualifiés "d'importants" par le parquet de Boulogne-sur-Mer.

Une série de messages avaient également été envoyés par un "corbeau" à l'hôpital. Selon le parquet, ils ne sont pas le fait du mis en examen. "L'enquête sur les messages du 'corbeau' est menée par le parquet et se poursuit. Cette enquête est distincte de l'information judiciaire" qui concerne les incendies de vendredi, et d'autres sinistres fin janvier, a souligné le procureur adjoint.

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