Paris : un homme violemment frappé lors d'une prière de rue devant l'église Sainte-Rita
La scène s'est déroulée le 3 août, jour de l'évacuation de l'église, précisent "L'Express" et Metronews.
En ce mercredi 3 août, les occupants de l'église Sainte-Rita dans le 15e arrondissement de Paris, doivent être évacués. Malgré l'interdiction des prières de rue, 11 personnes sont agenouillées face à l'édifice promis à la destruction, en train de réciter un "Je vous salue Marie", quand un homme noir passe derrière eux. L'un des participants à la prière se lève et lui assène un violent coup de poing, qui propulse sa victime au sol.
La scène a été diffusée le 19 août sur Facebook, sur le compte d'un chanteur de "rap anticommuniste", "issu d'une famille de chrétiens et descendant d'une longue lignée de patriotes", racontent L'Express et Metronews. "L'homme agressé jouait de la musique anarchiste et antireligieuse du type 'ni dieu ni maître, religion piège à cons', explique-t-il au site. L'un des nôtres a fini par ne plus tolérer l'offense à la prière."
Une bande d'excités, selon l'abbé qui occupait l'église
L'église Sainte-Rita, qui n'est plus consacrée, doit être démolie en vue d'une opération immobilière, à la demande de son propriétaire, l'association des Chapelles catholiques et apostoliques. Occupée ces derniers mois, elle était devenue une "ZAD d'extrême droite", selon les termes du site StreetPress. Elle était animée et occupée ces derniers mois par l'abbé Guillaume de Tanouärn, figure du catholicisme traditionaliste.
Sur son blog, ce dernier condamne un "geste stupide". Il dénonce les actes d'une "bande d'excités, qui n'ont rien de catholique et qui se prennent pour des soldats du Christ", des "marginaux", et assure ne reconnaître "aucun des jeunes avec lesquels [il a] défendu Sainte-Rita par la non-violence".
Aucune plainte déposée
L'homme frappé dans la vidéo était déjà parti lors de l'intervention des forces de l'ordre, précise une source policière à Metronews. Aucune plainte n'a été déposée, aucune poursuite n'a été engagée, ajoute le site. Elle reste néanmoins possible, rappelle L'Express, dans le respect du délai de prescription, qui est de trois ans pour un délit.
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