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Paris refuse qu’un couvent français accueille l’ex-épouse de Dutroux

C’était l’une des conditions posées à la libération anticipée de l’ex-épouse du pédophile belge Marc Dutroux : Michelle Martin devait se retirer dans un couvent, en France. _ Mais Paris s’y oppose : Michel Mercier, le ministre de la Justice, affirme qu’il n’a {"pas l’intention de dire oui"}.
Article rédigé par franceinfo
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Après sa libération, l’ex-femme de Marc Dutroux devait trouver asile dans un couvent français, qui avait accepté de l’accueillir, sous le contrôle des autorités belges.
_ Restait à obtenir l’aval de Paris, conformément à une Convention européenne de 1964 portant sur "l’aide mutuelle nécessaire au reclassement social des délinquants".

La réponse des autorités françaises ne s’est pas fait attendre : le garde des Sceaux affirme ce matin qu’il "n’a pas l’intention de dire oui" . Ce qui hypothèque la libération imminente de Michelle Martin.

Michelle Martin, ancienne institutrice de 51 ans, a été condamnée en 2004 par les assises d’Arlon (Belgique) à 30 ans de prison pour avoir participé aux enlèvements, aux viols et aux meurtres de plusieurs adolescentes commis par son ex-époux, le pédophile Marc Dutroux. Lui-même a été condamné à la perpétuité sans aucune possibilité de libération anticipée.

Michelle Martin était parfaitement au courant des agissements de son mari de l'époque. Elle est même indirectement responsable de la mort de deux fillettes enfermées dans sa cave : elle ne les a pas nourries alors que Marc Dutroux était en prison dans le cadre d'une autre affaire, prétextant avoir eu peur de descendre dans la cave. Elles sont mortes de faim.

Arrêtée en 1996, elle a passé près de 15 ans en prison.

Gilles Halais, avec agences

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