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Paris : deux agents verbalisateurs contrôlés positifs au cannabis

La société privée Streeteo, qui œuvre pour la maire de Paris, indique "désavouer" ces deux chauffeurs et envisage des "sanctions". Des syndicats de policiers réclament des comptes.

Article rédigé par Carole Bélingard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Un avis de contravention routière (Image d'illustration). (MAXPPP)

Des voitures bleues et blanches estampillées "Streeteo-Mairie de Paris", radars sur le toit, sillonnent Paris, depuis le 1er janvier, chargées de contrôler le stationnement payant. Quelques jours après leur arrivée dans les rues de la capitale, deux de leurs chauffeurs verbalisateurs se sont illustrés par le non-respect de la loi.

Un premier conducteur a été interpellé par la police, mercredi 10 janvier, comme le relate Le Parisien. L'homme conduisait sans ceinture de sécurité. Son assurance n'était pas valide et il n'avait pas de carte grise. Les policiers ont poussé leurs contrôles plus loin. Résultat : l'homme était sous l'emprise de cannabis. Lors de sa garde à vue, il a également tenu des propos sexistes contre une policière. Cette dernière a porté plainte pour outrage.

Le lendemain, jeudi 11 janvier, un deuxième chauffeur verbalisateur de la société Streeteo a été interpellé, comme le rapporte BFMTV. L'homme conduisait sans permis. Il a présenté une fausse identité aux policiers. Là encore, le test salivaire mené s'est révélé positif au cannabis.

"C'est inadmissible"

Après ces deux affaires, l'UNSA-Police a dénoncé des méthodes de recrutement laxistes et demandé des explications à la mairie de Paris sur l'attribution du marché. "C'est inadmissible, lance Daniel Chomette, secrétaire général délégué du syndicat Unité SGP-FO, contacté par franceinfo. On a voulu décharger les effectifs de police, mais là c'est du recrutement à la va-vite où l'on emploie des personnes hors la loi. On ne peut pas faire tout et n'importe quoi."

Joint par franceinfo, Streeteo assure "désavouer totalement le comportement des deux agents de contrôle interpellés". La société affirme également qu'elle "prendra les mesures disciplinaires appropriées ainsi que d’éventuelles poursuites judiciaires." Elle annonce enfin qu'elle "renforcera ses formations, son action de sensibilisation, ainsi que son règlement interne." La mairie de Paris n'a, pour l'heure, pas répondu aux sollicitations de franceinfo.

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