Ouverture du procès du "tapis roulant" de Val Cenis
Le drame avait ému la France entière, à l'époque. Ce 14 février 2004, une fillette de 8 ans mourait étouffée, sous les yeux de son grand frère. Etouffée par un tapis roulant mal réglé.
Le tapis permettait d'accéder à un télésiège, sur la station de ski de Val Cenis, en Savoie. A l'arrivée, la petite Agathe s'était retrouvée happée par la trappe, restée ouverte.
Six personnes, physiques et morales,, comparaissent aujourd'hui devant le tribunal correctionnel d'Albertville, pour "homicide et blessures involontaires".
L'enquête n'a pas été tendre pour les responsables techniques - qui d'ailleurs avaient cherché à cacher un certain nombre de dysfonctionnements.
Le préposé à la surveillance des quatre tapis roulants de la station, Lionel Bacquart, et l'électricien de maintenance, Daniel Bernard, ont reconnu, après avoir tenté de le taire, qu'ils avaient débranché, pour effectuer une intervention, les sécurités destinées à stopper la course du tapis en cas de problème.
L'instruction avait également mis en évidence des défaillances dans la formation du personnel ; elle avait d'ailleurs estimé que le tapis avait été installé dans la précipitation.
Sont également poursuivis : le directeur de l'exploitation de la station de Val-Cenis, Daniel Touffait ; et en tant que personnes morales, le Sivom, l'acheteur du tapis et exploitant du domaine skiable de Val-Cenis, le distributeur et vendeur français, Agic-Gespi, et le fabricant italien du tapis, Microfor-SNC.
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