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Ouverture du procès de l’assassin de la petite Madison

Deux ans après la mort de la petite Madison, 5 ans, enlevée au domicile de sa mère dans les Bouches-du-Rhônes, son ravisseur et meurtrier présumé, Julien Carillo, comparaît à partir d’aujourd’hui devant les assises d’Aix-en-Provence…
Article rédigé par franceinfo
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Début mai 2006, la disparition de la fillette, enlevée au domicile de sa mère, avait suscité une immense émotion dans le petit bourg provençal d’Eyguières. La mère avait donné l’alerte après avoir découvert au petit matin le lit de sa fille, vide. Gendarmes, pompiers ainsi que des centaines d’habitants avaient, durant trois jours, arpenté les collines et les champs alentours en espérant retrouver Madison vivante.

Son corps avait finalement été découvert dans un sac poubelle au domicile de Julien Carillo, un ouvrier métallurgiste de 26 ans, décrit comme taciturne par ses proches et qui avait un temps fait la cour à la mère de Madison, sans succès. Selon l'autopsie, la fillette n’avait subi ni violences sexuelles, ni sévices corporels.

"Coup de folie"

A l’arrivée des gendarmes, Julien Carrillo, s’était planté un couteau dans la gorge.

Depuis, il a expliqué aux enquêteurs qu'il avait été pris "d’un coup de folie" après avoir enlevé la fillette et l’avoir étouffée en lui mettant du papier toilette dans la bouche, puis en appliquant deux coussins sur son visage. Les motivations de son geste restent très floues.

Le père de Madison, qui s’est porté partie civile, attend beaucoup du procès pour lever les zones d’ombres. L’avocate de l’accusé est plus réservée sur les chances d’entendre des explications claires de son client à un crime considéré comme "impardonnable et injustifiable". Julien Carrillo est depuis, "hautement médicalisé", précise maître Myriam Greco. Assommé par des antidépresseurs lourds, il a parfois du mal à s’exprimer.

Le 9 mai 2006, le gouvernement de Dominique de Villepin et l’ensemble des députés avaient observé une minute de silence à l’Assemblée nationale ( notre photo ), à la mémoire de Madison et du petit Mathias, un enfant de 4 ans retrouvé mort quelques jours plus tôt à Moulins-Engilbert (Nièvre).

Le procès se poursuit jusqu’à vendredi devant les assises d’Aix-en-Provence.

Gilles Halais avec agences

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