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Oise : un homme tué à l'arme blanche dans un foyer accueillant des migrants

Le suspect s'est présenté spontanément à la police municipale de Nogent-sur-Oise pour s'accuser de l'homicide volontaire et d'avoir mis le feu à une partie du foyer.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Nogent-sur-Oise. (GOOGLE MAPS)

Le responsable d'une résidence sociale Adoma de Nogent-sur-Oise (Oise), accueillant notamment des migrants, a été retrouvé mort sur son lieu de travail, tué à l'arme blanche, lundi 6 décembre vers 9h30, après un incendie dans la résidence, indique une source policière à franceinfo. Âgé d'une quarantaine d'années, il semble avoir été égorgé, précise le procureur de la République de Senlis.

Le principal suspect est un ressortissant d'origine soudanaise. Il a été placé en garde à vue après s'être spontanément présenté à la police municipale de Nogent-sur-Oise pour s'accuser de l'homicide volontaire et d'avoir mis le feu à une partie du foyer. Selon le parquet, il aurait eu un différend avec la victime.

Pas de signe de radicalisation

Âgé d'une trentaine d'années, le suspect "n'a pas d'antécédent judiciaire, à l'exception d'un rappel à la loi pour une infraction à la législation sur les transports, indique le procureur de la République de Senlis. Aucun de ses propos ne laisse apparaître une quelconque motivation qui serait liée à une radicalisation. Au moment de son interpellation, il a fait état d'idées suicidaires." De source policière à franceinfo, il sera soumis à une expertise psychologique pour tenter de comprendre le mobile de son acte. L'enquête de flagrance a été confiée au commissariat de Creil.

Le responsable de la résidence, entré dans l'entreprise en 2002, "était particulièrement apprécié par ses résidents et ses collaborateurs, réagit Adoma dans un communiqué. Il exerçait sa fonction avec le plus grand professionnalisme et était profondément engagé dans la mission sociale qui était la sienne : accompagner les publics les plus démunis pour leur permettre de s'insérer socialement." Le bailleur annonce l'ouverture d'une cellule d'écoute et d'aide psychologique "face à l'extrême gravité de la situation". Une vingtaine de résidents, dont les logements sont détériorés par l'incendie, seront relogés.

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