Condamné vendredi 3 novembre à cinq ans de prison avec sursis par les assises de l'Isère pour le meurtre de sa femme atteinte d'Alzheimer, Hubert Ougier, 81 ans, a fait part de son soulagement à l'issue du verdict, au micro de France Bleu Isère. "J'échappe à la prison, je suis très très content", a déclaré l'octogénaire, la voix tremblante. "Je sais que j'ai fait une chose horrible, mais elle est faite. Je regrette la façon dont est partie ma femme, j'aurais voulu qu'elle meure de sa propre mort.""Je ne croyais pas craquer"Après trois années passées à s'occuper seul de son épouse, refusant toute aide extérieure et voyant son état se dégrader, un matin d'octobre 2015, Hubert Ougier s'était levé et avait étouffé sa femme à l'aide d'un traversin. Il avait été retrouvé dans la baignoire de leur logement, à Fontaine (Isère), des entailles aux poignets et à la gorge, mais vivant."Je ne croyais pas craquer", a expliqué l'octogénaire. "Mais [Alzheimer] est une maladie qui évolue mal. Je ne souhaite à personne de vivre une pareille chose. Il faut se faire aider." Son fils, Jean-Philippe, partie civile, avait réclamé pour Hubert Ougier une peine symbolique. Il s'est dit satisfait de la décision de la cour. "C'est une bonne justice, je suis soulagé. Je vais pouvoir reprendre ma vie et aller de l'avant." "Je sais que j'ai fait une chose horrible, mais elle est faite", Hubert Ougier, condamné pour le meurtre de sa femme atteinte de la maladie d'Alzheimer, à France Bleu Isère écouter