Nicolas Sarkozy et Carla Bruni attaquent Ryanair en justice

C'est en référé, c'est à dire en procédure d'urgence, que Nicolas Sarkozy et Carla Bruni ont assigné la compagnie aérienne irlandaise. L'audience aura lieu cet après-midi à Paris.

Le journal Le Parisien, dans lequel l'annonce a été publiée lundi, et la compagnie à bas-coût ont immédiatement cessé la campagne, dès que l'Elysée a fait savoir que le procédé ne plaisait pas.

Quant à la compagne du chef de l'Etat : “force est de constater que l'utilisation de l'image de Carla Bruni en compagnie de Nicolas Sarkozy par la société Ryanair, a pour effet de présenter la demanderesse comme utilisant à des fins publicitaires une relation privée avec le président de la République”, mentionne Me Thierry Herzog, dans l'assignation déposée par sa cliente.

Carla Bruni réclame donc 500.000 euros de dommages et intérêts. Le président français, lui, ne demande qu'un euro symbolique.

Ce “coup” publicitaire de Ryanair n'est pas une première. En Espagne, les lecteurs ont pu découvrir le premier ministre José Luis Zapatero sur un encart du même type que celui du couple franco-italien, vantant des promotions. Son homologue polonais Jaroslaw Kaczynski, a figuré sur une photo avec une députée. Dans une bulle il se proposait de profiter des billets d'avion pour l'emmener en voyage de noce. La jeune femme a elle attaqué en justice. Tout comme le premier ministre suédois Göran Persson qui a gagné son procès en décembre.

Malgré des condamnations à répétition, Ryanair persiste dans cette veine, à la mesure du PDG de la compagnie, Mickaël O'Leary, connu pour son penchant pour la provocation.

Grégoire Lecalot