Neuf ans après l’attaque contre la Brink’s, Ferrara clame son innocence
Selon son avocat, Paul-Charles Déodato, le dossier est vide : "personne n’a défini le rôle qu’il a joué, personne ne le sait, même le procureur de la République, il dit qu’il a participé en général aux faits. En faisant quoi, tout le monde l’ignore, même l’accusation". Les trois co-accusés ont toujours contesté leur culpabilité.
Pour ce roi de l’évasion, le dispositif de sécurité a été renforcé. "Dès qu’Antonio Ferrara met un pied hors de sa cellule, c’est sensible", confie un proche du dossier. Les forces déployées sont importantes : deux portiques de sécurité, des CRS chargés de sécuriser un périmètre de sécurité, tireurs d’élite et hélicoptères prêts à intervenir.
Lors de son arrivée dans le box, Antonio Ferrara, gilet noir et polo blanc, a lancé un enthousiaste "Bonjour M. le président!". Interrogé sur la profession qu'il exerçait avant son interpellation, il a simplement répondu: "mis à part la manche..." Pendant la longue lecture des actes de procédure dans l'après-midi, Ferrara est apparu souriant, plaisantant avec ses coaccusés, adressant des signes à ses proches dans la salle, se montrant plus attentif lorsque son nom était cité.
Le 26 décembre dernier, une dizaine de malfaiteurs avait attaqué un fourgon de la Brink’s à Gentilly. Ils avaient dérobé plus de 6 millions d’euros avant de fuir à bord de véhicules équipés de gyrophares.
Frédéric Magnenou, avec agences
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