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Italie : cinq ans après, l'île du Giglio porte toujours les stigmates du naufrage du Costa Concordia

Le 13 janvier 2012, le paquebot de croisière italien Costa Concordia s’échouait au large de l’île toscane du Giglio, provoquant la mort de 32 personnes. Cinq ans après, les travaux se poursuivent pour tenter de restaurer les fonds marins et de faire revenir les touristes.

Article rédigé par Mathilde Imberty, Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Costa Concordia, qui s'était échoué en janvier 2012, a été renfoulé à l'été 2014. L'épave a ainsi pu quitter les côtes de l'île de Giglio le 23 juillet en direction de Gênes, où elle a été démantelée. (ANDREAS SOLARO / AFP)

Comme chaque 13 janvier depuis le naufrage, en 2012, du paquebot de croisière italien Costa Concordia au large de l’île toscane du Giglio, en Italie, une commémoration est organisée vendredi à la mémoire des 32 victimes de la catastrophe, dont six passagers français.

Les fonds marins toujours endommagés

Cinq ans après le drame, l’énorme paquebot, grand comme deux fois le Titanic, ne gît plus face aux côtes du Giglio. Sa destruction à Gênes est quasiment terminée. Mais l’horizon est encore obstrué par une plate-forme de laquelle des experts remettent en état les fonds marins. "En s’échouant ici, le Costa Concordia a littéralement labouré cette zone, les coraux, les plantes. Et puis il y a un dommage indirect. Ce sont tous les sédiments et les substances qui au cours des travaux ont été reversés en mer. Il va falloir beaucoup de temps pour remettre en état les fonds marins", explique Angelo Gentili de l’association environnementale Legambiente, qui depuis la catastrophe veille sans trêve sur cette zone marine protégée.

Les touristes commencent seulement à revenir

Le Costa Concordia a aussi laissé des traces sur terre. Les curieux, qui après la catastrophe se précipitaient, ont disparu et les habitués ne sont pas revenus sur cette île toscane qui vit du tourisme. "La tendance de fréquentation est à la hausse. Après la catastrophe, ce que j’appelle le noyau dur des touristes est parti vers d’autres destinations. Ils sont en train de revenir, mais doucement", constate le maire du Giglio, Sergio Ortelli 

Tout prend du temps. Juger la catastrophe, qui a fait 32 morts, aussi. Le capitaine du Costa Concordia, qui naviguait trop près des côtes et qui a abandonné le navire en plein naufrage, sera fixé sur sa peine en avril. La cour de cassation décidera de maintenir ou non la condamnation prononcée en appel contre lui à 16 ans de prison.

 

Cinq ans après le naufrage du Costa Concordia, le reportage sur l'île du Giglio de Mathilde Imberty.

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