Narbonne : deux adolescentes avaient projeté d'assassiner la famille de l'une d'elles
Agées de 13 ans, elles ont été arrêtées après avoir grièvement blessé d'un coup de couteau dans la nuque le petit frère de l'une d'elles. Devant les enquêteurs, les ados sont apparues détachées, n'ayant pas conscience de la gravité de leurs actes.
Pour le procureur de Narbonne (Aude), "il s'agit d'un dossier hors norme". Deux collégiennes de tout juste 13 ans avaient formé le projet de supprimer la famille de l'une d'elles. Elles ont été stoppées le 28 mars dernier après avoir commencé à exécuter leur plan sur le petit frère. Agé de 6 ans, il a été grièvement blessé à la nuque, ont révélé les enquêteurs, mardi 8 avril.
Le scénario est digne d'un film d'horreur. Amies depuis environ un an, les deux élèves du collège Jules-Ferry, l'un des établissements les plus importants de Narbonne, ont décidé de tuer les parents et le petit frère de 6 ans de l'une d'elles, comme en attestent les SMS qu'elles ont échangés, ainsi qu'un texte écrit. C'est le 28 mars dernier, après la classe, qu'elles décident de passer à l'acte, dans la chambre de l'adolescente. Son petit frère reçoit plusieurs coups de couteau dans la nuque.
Les parents, présents dans la maison à ce moment-là, conduisent alors immédiatement le garçon chez le médecin. La plaie semble superficielle, et l'enfant repart avec quelques points de suture. Mais en réalité, la plaie était plus profonde qu'en apparence. La lame a atteint la dure-mère, la plus superficielle des membranes du cerveau. Deux jours après, l'enfant a été pris de maux de tête et de vomissements. Hospitalisé à Narbonne puis à Montpellier (Hérault), il se trouve toujours dans un service de neurochirurgie, mais ses jours ne sont pas en danger.
Un geste inexplicable, pour les enquêteurs
"C'est la première fois, pour ma part et pour mes collègues, qu'on a affaire à une tentative d'assassinat fomentée par deux jeunes filles à un âge aussi précoce", a déclaré, à la presse, le procureur de Narbonne.
La stupéfaction est d'autant plus grande que le procureur et les gendarmes chargés de l'enquête n'ont, selon leurs propres dires, aucun élément valable pour expliquer ce projet meurtrier. Devant les enquêteurs, les adolescentes sont apparues détachées, n'ayant pas conscience de la gravité de leurs actes. Les deux collégiennes ont été mises en examen, dimanche, pour tentative d'assassinat. Elles sont placées sous contrôle judiciaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.