Nantes : la disparition inquiétante de Léa, 20 ans, mobilise la police
La jeune femme a disparu en décembre 2017, alors qu'elle se rendait à son travail. Pour la police de Nantes (Loire-Atlantique), l'enquête sur la disparition de Léa est prioritaire. Ses proches se posent des questions. Son père a accepté de parler à une équipe de France 2.
Léa, 20 ans, est partie de chez elle un matin glacial de décembre à l'heure habituelle pour se rendre au travail. Mais elle n'y est jamais arrivée. La ville de Nantes (Loire-Atlantique) a depuis été passée au peigne fin pour tenter de retrouver la jeune femme. Sans résultat. Qu'est devenue Léa ? Selon ses proches, elle n'avait aucune raison de se couper du monde. Tout commence le 12 décembre dernier. La jeune femme passe la soirée chez elle avec un ami. Ils dessinent, entouré des chats de Léa. Son ami part à 23h30, Léa veut dormir, elle travaille le lendemain. Elle s'en va à 8h30, son téléphone déclenche le wifi de l'immeuble, elle doit prendre un bus puis un tram. Son téléphone borne à nouveau, puis plus rien. Quelqu'un a-t-il abordé Léa alors qu'elle allait prendre le bus ? Dans son entourage, tous sont convaincus qu'elle ne serait jamais partie de son plein gré, en laissant ses chats. Ce sont d'ailleurs leurs miaulements incessants qui ont contribué à donner l'alerte.
Aucun témoin pour l'instant
Depuis près de cinq mois, sa famille vie en apnée. Son père, qui a quadrillé le quartier dans lequel vivait sa fille et distribué quelque 1 500 avis de recherche, l'avait eue au téléphone la veille de sa dispariton, tout allait bien. Il décrit une fille rêveuse, encore un peu dans l'adolescence. "Ce qui me fait peur ce sont tous les détraqués, les pédophiles, les gens attirés par les jeunes filles". La police de Nantes considère d'emblée que cette enquête est prioritaire. Deux groupes de la police judiciaire sont mobilisés, épaulés par un service spécialisé dans les disparitions inquiétantes. Tout est passé en revue, en vain : le compte bancaire de la jeune femme n'a pas bougé, et il n'y a aucun témoin. "Le danger c'est que, les semaines s'écoulant, on oublie Léa", confie Pierre Sennes, procureur de la République de Nantes. "On veut vraiment qu'il soit présent cet appel à témoins, qu'il soit réactivé et qu'on ait, si possible, de nouveaux contacts avec des gens qui pourraient la reconnaître". L'attente de la famille, elle, est insupportable.
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