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Nantes : l'association Aides dénonce une dégradation homophobe de son local

La vitrine a été brisée par une pierre, à l'endroit même où figurait une affiche présentant un couple homosexuel. Les militants ont porté plainte et dénoncent un regain d'homophobie à l'approche de la campagne présidentielle.

Article rédigé par Fabien Magnenou
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La vitrine du local nantais de l'association Aides a été vandalisée dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 janvier 2017. Une plainte a été déposée. (AIDES NANTES)

Mauvaise surprise pour les militants nantais (Loire-Atlantique) de l'association de lutte contre le sida Aides. La vitrine de leur local a été détruite par un projectile, dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 janvier. "On a retrouvé une grosse pierre dans le local, pile à l'endroit où figurait l'affiche de notre dernière campagne de prévention, résume Jérémy Léonard, délégué du lieu. Cela n'a rien d'un hasard, selon lui : "Elle représentait un couple homosexuel nu, pendant un cours de danse."

L'une des affiches de la dernière campagne de l'association Aides. (AIDES)

"Continuer à lutter contre l'homophobie"

L'association a porté plainte dans la foulée, puis installé du film plastique et des planches de bois, en attendant la nouvelle vitrine. "Cela fout un coup au moral, c'est sûr, résume le militant. Mais pas question de se faire museler. Nous avons remis des affiches. Deux, cette fois." Jusque-là, le local n'avait pas été menacé, mais l'association dénonce un climat difficile, depuis les débats sur le mariage pour tous. "Nous déplorons un regain d'homophobie à l'approche de l'élection présidentielle."

Des militants de l'association Aides et Katell Favenec, élue à la mairie, devant la vitrine dégradée de leur local, lundi 9 janvier 2017 à Nantes (Loire-Atlantique). (AIDES NANTES)

"Le but de cette campagne est de faire réagir, détaille Jérémy Léonard. Sur les quatre couples dénudés présentés sur les affiches, un seul est homosexuel. Il n'y a rien de pornographique, érotique au maximum." L'association rappelle que certains maires ont déjà boycotté la campagne dans la région, notamment à Angers (Maine-et-Loire). A Laval (Mayenne), la vitrine de l'association avait été dégradée avec de la peinture, le 20 décembre dernier. Là encore, en réaction aux affiches. "Nous allons continuer à revendiquer la lutte contre l'homophobie."

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