Moselle : les forces de l’ordre délogent les salariés d’ArcelorMittal
A plusieurs reprises, ils ont
refusé de quitter la voie ferrée qu’ils occupaient depuis le début de la
matinée à Ebange (Moselle). C’est donc par la force que les salariés d’ArcelorMittal
qui paralysaient le trafic ferroviaire entre la France et le Luxembourg ont été
contraints de quitter les lieux. Une belle bousculade entre manifestants
déterminés et gardes mobiles revêtus de leur tenue anti-émeute.
Il s’agissait de la cinquième
opération "coup de poing"
montée par les ouvriers sidérurgistes de Florange, qui occupent une partie de
leur usine depuis dix jours.
Aucune certitude sur le redémarrage
Et à La Plainte-Saint-Denis, ce que leurs représentants syndicaux ont
entendu ne les a pas rassurés. Lors du Comité central d’entreprise qui se
tenait ce vendredi matin, la direction France d’ArcelorMittal n’a donné aucune
certitude quant au redémarrage éventuel des hauts-fourneaux de Florange.
Seule assurance : les deux millions d’euros prévus pour la
maintenance du haut-fourneau P6 à l’arrêt depuis octobre dernier seront engagés
"très rapidement, dans les semaines à venir", selon le délégué
CFDT.
Et puis un représentant de l’entreprise a accepté de venir répondre aux
questions des élus. Le dialogue a été renoué, mais en l’absence d’engagements
concrets et datés, "les salariés se sentent floués et restent mobilisés",
poursuit Jean Mangin. Avant de conclure : "Aujourd’hui, c’est
comme les annonces de Sarkozy, la montagne a accouché d’une souris" .
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