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Mort du général Jean-Louis Georgelin : "Le plus grand hommage qu'on pourra lui rendre c'est que le chantier puisse s'achever à l'heure", témoigne le vice-président de la Fondation du patrimoine

Bertrand de Feydeau rend hommage à celui "qui s'était imposé comme un chef incontestable sur le chantier de restauration de la cathédrale Notre-Dame", décédé samedi 19 août.
Article rédigé par franceinfo
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Le général Jean-Louis Georgelin, en charge du chantier Notre-Dame de Paris, lors d'une visite de la cathédrale le 6 septembre 2022. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"Le plus grand hommage qu'on pourra lui rendre c'est que le chantier puisse s'achever à l'heure", témoigne samedi 19 août sur franceinfo Bertrand de Feydeau, vice-président de la Fondation du patrimoine, après la mort du général Jean-Louis Georgelin."Les équipes sont profondément affectées par cette disparition très brutale de celui qui porte sur ses épaules sur le chantier de restauration de la cathédrale depuis l'incendie", poursuit Bertrand de Feydeau. Il décrit un homme "qui s'était imposé comme un chef incontestable sur ce chantier difficile et lourd à porter".

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"Nous gardons de lui cette image d'un homme à la personnalité engagée, forte. Il avait un caractère qui lui permettait de conduire les hommes qui lui étaient confiés et il s'impliquait dans ce chantier comme il l'avait fait dans sa carrière militaire". Sur le calendrier du chantier de la cathédrale, Bertrand de Feydeau "ne pense pas" qu'il y aura du retard : "Les équipes sont en place", assure-t-il.

Un homme "qui avait un grand cœur"

L'ex chef d'état-major des armées françaises s'était illustré en 2019 par un échange houleux devant une commission de l'Assemblée nationale avec l'architecte en chef du monument Philippe Villeneuve, qui voulait reconstruire la flèche à l'identique. "Qu'il ferme sa gueule" avait répondu Jean-Louis Georgelin, défendant la position d'Emmanuel Macron d'y ajouter de la modernité. "C'est bien dans son vocabulaire", réagit Bertrand de Feydeau, "au moins on sait à quoi s'en tenir. Nous avons souvent croisé le fer, pour qu'un chantier comme cela puisse avancer".

Il décrit cependant un homme "qui avait un grand cœur, une attention aux hommes", sans laquelle "ses équipes ne l'auraient pas suivi avec une telle énergie et un tel dévouement. (...) Il était rentré dans le détail des métiers, de ceux qui s'occupaient de tailler le bois, sculpter la pierre. Chacun savait qu'au plus haut niveau de cette équipe, une attention leur était portée. C'est comme ça qu'un chantier avance".

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