Mort de Liu Shaoyo : nouveau rassemblement à Paris pour réclamer "justice" et "vérité"

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, dimanche 2 avril, à Paris pour exiger "justice" et "vérité" après la mort de Liu Shaoyo, un père de famille chinois tué la semaine dernière par un policier dans des circonstances troubles. Au milieu de banderoles "Vérité justice, dignité" et d'affiches "J'aime la France", les manifestants, roses blanches à la main, se sont retrouvés sur la place de la République pour "un rassemblement de recueillement" à l'appel de plusieurs associations de la communauté chinoise.

Ils ont observé une minute de silence au pied de la statue au centre de la place, où avait été tendue une banderole avec la mention "Police assassin, on veut la justice" et la photo de Liu Shaoyo, Chinois de 56 ans tué le dimanche 26 mars à son domicile du XIXe arrondissement par le tir d'un policier. Effondrés, les proches de Liu Shaoyo sont montés sur scène. 

Une minute de silence sur la Place de la République en hommage à #ShaoyoLiu. UNe de ses filles crie "Papa". pic.twitter.com/sC6JPmdmwf

— Nassira El Moaddem (@NassiraELM) 2 avril 2017

Des débordements après le recueillement

"Nous voulons faire pression et soutenir la famille pour rétablir la vérité et lutter contre les violences policières", a expliqué Sacha Lin Jung, de l'association Chinois résidant en France, qui a co-organisé le rassemblement. Dans la foule, Chen Hui, 21 ans, a dit être venu "pour ne pas être le prochain à être tué par un policier", car il a le sentiment que la communauté asiatique est la "cible" de violences.

Peu après le recueillement, l'hommage a tourné aux affrontements avec les forces de l'ordre, dans les rues adjacentes à la place de la République. Depuis une semaine, plusieurs rassemblements ont été le théâtre de débordements avec la police. 

Gros affrontements en cours à République #LiuShaoyo pic.twitter.com/MMS39o5ZJ8

— Vincent (@VBoudghene) 2 avril 2017

Liu Shaoyo a été tué par le tir d'un policier alors que, selon la police, il agressait avec des ciseaux un autre agent. Une version contestée par la famille qui affirme que le quinquagénaire coupait des poissons avec des ciseaux. Pékin a publiquement demandé que la lumière soit faite sur les circonstances du décès. Une enquête a été ouverte par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).