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Mort d'une mère après son accouchement à Orthez : l'anesthésiste placée en détention provisoire

Le parquet a ouvert, mardi, une enquête pour "homicide involontaire", après une plainte contre X du mari de la victime. La médecin interpellée reconnaît être dépendante à l'alcool.

Article rédigé par franceinfo
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Des gendarmes patientent dans le hall de la maternité d'Orthez (Pyrénées-Atlantiques), le 9 décembre 2008, dans le cadre d'un plan Alerte enlèvement. (GUILLAUME BONNAUD / AFP)

Sa patiente est décédée des suites de l'accouchement. Une médecin-anesthésiste qui assistait une jeune femme, le 26 septembre, à la maternité d'Orthez (Pyrénées-Atlantiques), a été mise en examen pour homicide involontaire aggravé et placée en détention provisoire, a annoncé, jeudi 2 octobre, le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller. Elle "n'était pas dans son état normal au moment de l'intervention", a-t-il précisé.

L'accident est survenu dans la nuit du 26 au 27 septembre, lors de l'accouchement par césarienne, sous anesthésie générale, de la femme enceinte. La jeune femme, victime d'un arrêt cardiaque, avait été transférée à l'hôpital de Pau, où elle est décédée mardi. Son bébé est sain et sauf. 

La maternité va être fermée définitivement

Interpellée mardi, l'anesthésiste de 45 ans présentait, lors de son arrestation, un taux d'alcoolémie d'environ 2 grammes d'alcool par litre de sang. Son état a nécessité un placement en cellule de dégrisement. La médecin a ensuite pu être interrogée par les enquêteurs.

Durant son audition, l'anesthésiste aurait expliqué être atteinte de dépression et aurait reconnu une dépendance à l'alcool. Le parquet de Pau évoque, lui, un "problème d'alcool pathologique". La femme a été mise en examen pour "homicide involontaire aggravé par la violation manifeste et délibérée d'une obligation de prudence et de sécurité", une infraction passible de 5 ans d'emprisonnement, selon le procureur.

Parallèlement, l'Agence régionale de santé a diligenté une enquête afin de "vérifier les conditions de sécurité de l'activité d'anesthésie". Sans attendre les résultats de cette enquête, l'ARS a lancé une procédure de fermeture définitive de la maternité d'Orthez, en sursis depuis longtemps, faute d'un nombre suffisant de gynécologues-obstétriciens.

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(O. MARTIN - FRANCE 3 AQUITAINE - FRANCE 3)

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