Mort d'un adolescent à Viry-Châtillon : "C'est un crime barbare", dénonce le président du département de l'Essonne

Le président du département de l'Essonne sera présent mardi à l'hommage qui sera rendu à Shemseddine.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président Les Républicains du conseil départemental de l'Essonne, François Durovray, le 27 novembre 2019. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"C'est un crime barbare", dénonce, lundi 8 avril sur franceinfo, François Durovray, président du conseil départemental de l'Essonne, après la mort d'un adolescent de 15 ans, passé à tabac jeudi soir à la sortie de son collège de Viry-Châtillon. L'élu Les Républicains rappelle que les agresseurs "ont asséné des coups jusqu'à entraîner la mort", ce qui fait de ce meurtre un "crime barbare". François Durovray sera présent mardi à l'hommage qui sera rendu à Shemseddine "à l'occasion de ses obsèques".

Si François Durovray espère que "les lois [seront] appliquées" et que "des sanctions interviennent rapidement". Mais il reconnaît que son département fait face à des "difficultés" qui ralentissent, selon lui, le processus. "Faute d'effectif suffisant, notamment au niveau du tribunal judiciaire d'Evry, les sanctions interviennent trop tardivement", déplore-t-il. Selon l'élu, l'Essonne a un "déficit de 42% de magistrats par rapport à la moyenne nationale".

"La sanction n'est pas suffisante"

Après ce drame, le gouvernement, par la voie de sa porte-parole Prisca Thévenot, s'interroge sur la mise en place, dès le primaire, d'un conseil disciplinaire. "Pourquoi pas", rétorque le président du conseil départemental de l'Essonne. François Durovray estime toutefois que "malheureusement ce ne sont pas uniquement ces mesures qui permettront" d'éviter que ce type de drame ne se reproduise. L'élu considère que dans ce genre de cas "la sanction n'est pas suffisante" et qu'il "faut travailler sur les questions d'éducation".

Il met ainsi en avant les actions mises en place par son département, notamment le financement des "éducateurs spécialisés et des éducateurs de rue, qui sont très souvent à proximité des établissements scolaires". "Nous déployons aussi des médiateurs scolaires qui sont dans les établissements pour recueillir la parole des élèves et être en lien avec toutes les personnes extérieures [comme] les services sociaux et les services de police des villes", ajoute-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.