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"Monique Olivier n'est pas Fourniret", plaident ses avocats

Les avocats de Monique Olivier, accusée de complicité avec son mari Michel Fourniret, jugé pour sept meurtres aggravés, ont demandé aux jurés des assises des Ardennes de {"faire la différence"} entre leur cliente et le tueur en série présumé.
Article rédigé par franceinfo
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Monique Olivier "n'est pas un tueur" mais "une complice", ont martelé les avocats de l'épouse de Michel Fourniret, au premier jour des plaidoiries de la défense. Pendant deux heures, ils se sont attachés à différencier les parcours criminels des deux accusés. Monique Olivier, 59 ans, est accusée d'être coauteur d'un meurtre et complice dans trois autres.

Jeudi dernier, l'avocat général avait requis des peines quasi identiques pour les deux époux : la prison à vie, sans aucun aménagement de peine pour lui, avec une sûreté de 30 ans pour elle.

L'un des trois avocats commis d'office de l'ancienne garde-malade a d'abord insisté sur l'absence de passé criminel de sa cliente avant sa rencontre en 1987 avec le tueur en série présumé. "Monique Olivier n'avait aucune idée de haine, de violence, de vengeance, pas de désir d'agresser, de voler et de tuer", a-t-il déclaré, avant de souligner, à l'inverse, le lourd passé criminel de Michel Fourniret, 66 ans, condammné dès 1966 et emprisonné en 1987 pour des agressions sexuelles. C'est en détention qu'il avait rencontré Monique Olivier, après avoir passé une petite annonce dans un hebdomadaire catholique.

Selon lui, l'accusée est une victime supplémentaire du "pouvoir de manipulation de Michel Fourniret", capable aussi bien d'une "fausse contrition" à son premier procès aux assises en 1987 que de "créer l'événement lorsqu'il prétend prendre la parole" devant la cour des Ardennes.

L'avocat a réfuté l'existence d'un "pacte criminel" conclu entre les deux accusés dans leurs courriers échangés en 1987 : "Sur ce pacte, on n'a fait que des raccourcis (...) Monique Olivier était à des années-lumière de vouloir devenir une criminelle. Ce n'était pas un pacte criminel, c'était un diktat criminel", a-t-il plaidé.

Les plaidoiries de la défense se poursuivent demain avec les avocats de Michel Fourniret. Le verdict est attendu mercredi.

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