Mohamed Merah, un "salafiste atypique"
Pendant les
négociations, Mohamed Merah se raconte aux hommes du Raid. Selon Claude Guéant,
il a ainsi expliqué aux policiers "la façon dont il a reçu des
instructions d'Al-Qaïda pendant son séjour au Pakistan, il lui avait même été
proposé de provoquer un attentat suicide qu'il a refusé, mais il a accepté une
mission générale pour commettre un attentat en France ".
"Un voyage touristique " en
Afghanistan
Le jeune homme s’est
rendu plusieurs fois en Afghanistan et au Pakistan en 2010 et 2011. La
Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) le suivait "depuis plusieurs
années ", selon le ministre de l’Intérieur, mais rien ne permettait de "penser
qu'il préparait une action criminelle ".
Comme preuve de cette
surveillance, le ministre cite la convocation de Mohamed Merah "en
novembre 2011, par le service régional du renseignement intérieur ". Aux
questions des enquêteurs sur ses séjours en Afghanistan et au Pakistan, il
aurait répondu avoir "fait un voyage touristique ".
Il y est allé "par ses propres moyens, sans passer par les filières connues" - François Molins
"Il est allé en
Afghanistan sans passer par les filières connues, par ses propres moyens, sans
passer par les facilitateurs et les pays surveillés ", détaille François
Molins, procureur de la République de Paris. Il évoque un "profil
d'autoradicalisation salafiste atypique ".
Son frère Abdelkader, 29
ans, avait été "inquiété dans une filière d'acheminement de jihadistes en
Irak " il y a quelques années, sans être mis en examen.
Claude Guéant affirme
que le suspect "ne montre pas de tendances suicidaires, puisqu'il a pris la
précaution de s'assurer qu'au cas où il sortirait, et bien qu'il ait tué des
enfants, sa vie serait sauve ".
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