Mohamed Merah en 2009 était "un garçon fragile, anxieux, narcissique" (psy)
Quand Alain Penin rencontre Mohamed Merah, celui-ci est en prison pour s'être soustrait à un contrôle alors qu'il roulait en scooter, "pas de quoi fouetter un chat ", commente le psychologue. Pourtant le jeune homme vient de tenter de se pendre. C'est d'ailleurs pourquoi le président du tribunal correctionnel demande cet examen psychologique.
Le psychologue raconte un Mohamed Merah marqué par la séparation de ses parents quand il a 5 ans, la disparition totale de son père, et sa mère dépassée dans ses tâches éducatives. "Mohamed entre 6 et 13 ans va vivre entre familles d'accueil et institutions ", explique le psy. En 2009, c'est un garçon plutôt "introverti " qu'il rencontre. "Avec des préoccupations, avec des choses qui se dessinaient par rapport à la spiritualité, des choses que j'interprète aujourd'hui comme l'amorce d'une radicalisation ".
Un "post-adolescent fragile, anxieux, narcissique " : c'est ainsi qu'Alain Penin le perçoit alors. Surtout "pas un malade mental ". Mais "il aurait dû, comme je l'avais préconisé dans mon rapport, faire l'objet d'un suivi psychothérapique, d'un encadrement éducatif et de mesures de surveillance ", affirme-t-il.
Aujourd'hui, le psychologue, qui ne l'a pas revu depuis lors, le décrit comme "gravement psychopathe, un prédateur qui semblait ne pas être affecté ". En revanche, il l'affirme : "Mohamed Merah est tout, sauf schizophrène ".
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