Mise en examen de Total dans le dossier pétrole contre nourriture
Total pensait bien en avoir fini avec les ennuis judiciaires dans ce dossier qui remonte aux années 2000, à l'époque de l'embargo imposé à l'Irak. En septembre dernier, le parquet de Paris avait requis un non-lieu pour l'ancien ministre Charles Pasqua et pour le PDG de Total Christophe de Margerie. 11 personnes devaient être renvoyées en correctionnelle.
Le 27 février dernier, contre l'avis de son prédécesseur, un juge d'instruction a décidé de mettre en examen Total pour "corruption ainsi que complicité et recel de trafic d'influence". C'est ce qu'indique le groupe pétrolier.
L'enquête, débutée en 2002, s'était orientée vers diverses personnalités françaises. Elles étaient soupçonnées d'avoir perçu des commissions occultes sous formes de barils de pétrole irakien. Une violation du programme pétrole contre nourriture.
Ce programme de l'ONU visait à aider le peuple irakien à survivre face aux sanctions internationales imposées après la première guerre d'Irak. Il permettait au régime de Saddam Hussein de vendre du pétrole et d'acheter en échange des biens pour sa population.
_ Une commission d'enquête dirigée par l'ancien président de la Réserve
fédérale américaine Paul Volcker sur les dérapages et les malversations de ce
programme avait mis en cause quelque 2.200 entreprises issues de 66 pays, dont la Russie, la France et la Chine.
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