Cet article date de plus de dix ans.

Affaire Clément Méric : les médecins peinent à établir la cause de la mort

Le jeune militant d'extrême gauche, mort le 5 juin dans une bagarre, pourrait avoir été tué par les coups de poing comme par sa chute.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Clément Méric, étudiant de 18 ans et militant d'extrême gauche, est mort lors d'une bagarre, le 5 juin 2013 à Paris, avec des skinheads d'extrême droite. (JOEL SAGET / AFP)

A-t-il été tué à coups de poing ou est-ce sa chute qui lui a été fatale ? Les experts chargés de se pencher sur le cas de Clément Méric, jeune militant d'extrême gauche tué le 5 juin dans une bagarre, peinent à déterminer les causes exactes de sa mort, révèle Libération, jeudi 23 janvier. "Les lésions traumatiques, que ce soit le coup porté au visage ou la chute à terre, sont directement responsables de l’hémorragie méningée [qui a entraîné sa mort]", écrivent-ils dans un rapport rendu le 2 janvier.

Au cours de la bagarre opposant des skinheads soupçonnés d'être proches de l'extrême droite et un groupe d'antifascistes, "il semble que monsieur Méric ait perdu connaissance très rapidement et qu’il ait ensuite chuté. Du fait de cette perte de connaissance, il n’a eu aucune retenue dans sa chute", poursuit le rapport.

Des doutes sur l'utilisation d'un poing américain

Les médecins étaient par ailleurs chargés de déterminer si les lésions avaient été causées par des coups portés à main nue ou par des coups portés au moyen d’un objet, comme un poing américain. Si les deux hommes mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", Esteban Morillo et Samuel Dufour, nient avoir eu recours à de telles armes, les médecins ne sont pas en mesure d'infirmer ou de confirmer leurs dires.

"L’aspect des sutures en points séparés des ecchymoses sur les joues, la plaie de la face latérale droite du nez pourraient faire évoquer l’utilisation d’objet métallique. Cependant et au vu des conclusions de l’expert légiste, ces aspects morphologiques des lésions traumatiques ne permettent pas de l’affirmer", précisent-ils dans le rapport cité par Libération.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.