Mouvements identitaires : qui sont les militants d’ultradroite ?
Au cœur de Lyon (Rhône), lundi 27 novembre, des militants identitaires déambulent cagoulés. "Islam hors d’Europe", scandent-ils. Lyon est une place-forte de l’extrême droite en France. Seulement, depuis quelques jours, les slogans nationalistes résonnent dans d’autres villes, comme à Rennes (Ille-et-Vilaine) ou à Reims (Marne). Le meurtre de Thomas le 18 novembre a ravivé les tensions. Depuis, les groupuscules d’extrême droite multiplient leurs actions.
"Le retour de cette mouvance identitaire"
Gérald Darmanin prône, ce mardi, la fermeté. "Je vais proposer la fin d’un groupe qui s’appelle ‘La division Martel’ (…) et de deux autres. Je ne laisserai aucune milice (…) faire la loi à place des procureurs de la République et des policiers", affirme le ministre de l’Intérieur. Il est difficile de savoir si ces militants d’ultradroite sont plus nombreux qu’il y a quelques années. Toutefois, ils sont plus visibles. C’est depuis les réseaux sociaux qu’ils organisent leurs rassemblements. Ils appellent même à un "novembre national", un mois de mobilisation en Europe. Un spécialiste craint un risque d’embrasement. "C’est le retour de cette mouvance identitaire qu’on croyait disparue. Tous ces groupes se sont constitués en une nébuleuse de tout petits groupes locaux", explique Christophe Bourseiller, historien spécialiste des mouvements extrémistes et minoritaires. Selon les services de renseignement français, 3 000 militants d’ultradroite sont actifs en France et 1 300 sont fichés S.
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