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L'une des sœurs de la suspecte du meurtre de Lola expulsée vers l'Algérie

Cette femme de 26 ans avait été arrêtée en octobre pour "absence de titre de séjour". Entendue dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de l'adolescente de 12 ans, elle avait été relâchée sans être mise en cause.
Article rédigé par franceinfo
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Le suspect, déjà condamné pour un féminicide sur une ex-compagne, était sorti de prison en décembre 2021. (PHILIPPE BRIQUELEUR  / MAXPPP)

Friha B., l'une des sœurs aînées de Dahbia B., la principale suspecte du meurtre de Lola, a été expulsée le 16 décembre vers l'Algérie, a appris franceinfo de source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV. Elle était détenue en centre de rétention administrative (CRA) depuis mi-novembre.

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Cette femme de 26 ans avait été arrêtée pour "absence de titre de séjour" au cours du mois d'octobre. Elle ne faisait pas l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) jusqu'ici. Son interpellation était intervenue quelques heures seulement après sa garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la mort de Lola. Friha B avait été relâchée sans être mise en cause dans l'affaire du meurtre de l'adolescente.

L'avocat de Friha B., Maxime Bailly, "regrette sincèrement cette décision mise en œuvre dans des conditions humaines et juridiques contestables". "Ma cliente a été totalement mise hors de cause dans cet horrible drame", affirme-t-il à franceinfo.

"Elle a toujours eu à cœur d’apporter son concours à la manifestation de la vérité et a été ébranlée par la mort tragique de Lola. Alors que son souhait était de continuer à construire sa vie personnelle et professionnelle en France, tout s’est arrêté après sa sortie de garde à vue."

Maxime Bailly, avocat de Friha B.

à franceinfo

"La justice, pour être bien rendue, poursuit Maître Bailly, mérite calme et sens des responsabilités donc, en premier lieu, de ne lier, sous aucun prétexte, la régularité d’une situation sur le territoire français à la survenance d’un drame". Et l'avocat ajoute : "Je constate que, pour des considérations de pure récupération politique, le ministère de l’Intérieur prive une jeune femme, n’ayant jamais fait parler d’elle, d’un avenir qu’elle n’imaginait pas ailleurs que dans son pays d’adoption, la France et, surtout, l’institution judiciaire, d’un témoin important."

La jeune femme habitait le 19e arrondissement de Paris, dans le même immeuble que la collégienne de 12 ans. C'est dans son appartement que logeait, en son absence, Dahbia B. Et c'est dans ce logement également qu'avait été tuée Lola, dont le corps a été retrouvé dans une malle devant l'immeuble. Friha B. affirme qu’elle travaillait dans une boulangerie de la région parisienne.

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