Meurtre de la Courneuve : information judiciaire pour homicide volontaire
"J'ai tiré mais c'est un accident". L’un des suspects placé en garde à vue dans l'enquête sur la mort d'un policier samedi soir à la Courneuve a avoué hier soir être l'auteur du coup de feu mortel, mais nié avoir délibérément visé l'agent de la brigade de sûreté urbaine, précisant avoir tiré "en l’air et au sol".
Selon le Parquet, il y aurait eu un premier incident, samedi soir, entre un groupe de deux ou trois jeunes et le policier. Tous étaient saouls : le policier notamment avait près de deux grammes d'alcool par litre de sang...
Après un contrôle d'identité, fin de l'altercation. Les jeunes auraient alors rejoint le reste de leur groupe. Cinq ou six d'entre eux auraient décidé de partir à la recherche du policier.
Toujours selon le Parquet de Bobigny, une rixe particulièrement violente aurait commencé, au cours de laquelle le policier aurait fait usage de son arme. A-t-il tiré en l'air ou en direction des jeunes ? Les choses ne sont pas encore très claires, mais ce qui semble certain, c'est qu'un des jeunes lui a alors subtilisé son arme... et s'en est servi...
Pour le parquet, qui met en avant les déclarations contradictoires des suspects, "la thèse de l'accident peu plausible" et les enquêteurs de la brigade criminelle tentent toujours de comprendre les circonstances ayant abouti au meurtre du fonctionnaire. " L'enquête doit aussi déterminer pour quelle raison ce fonctionnaire qui n'était pas en service, s'est retrouvé dans ce quartier ce jour-là et à cette heure-là '', précise une source proche de l'enquête. Par ailleurs, les analyses balistiques se poursuivent autour de la quinzaine de douilles retrouvées sur le lieu du crime.
Rappel des faits
_ Samedi soir, un policier en civil de 33 ans résidant avec sa femme et ses deux anfants en Seine-et-Marne, a été abattu sur son lieu habituel de travail à la Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Cinq hommes et une l'afemme, âgés de 25 à 28 ans et appartenant à la communauté indo-pakistanaise, avaient alors été interpellés et placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête. Ils n'étaient pas connus des services de police. L'un d'eux a avoué être l'auteur du tir mortel, qu'il qualifie "d'accident".
Benjamin Courtadon, Cécile Mimaut, avec agences.
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