Meurtre d'Iris C. : l'enquête veut retracer l'itinéraire du suspect et identifier d'autres victimes potentielles
Les investigations sur le meurtre d'Iris C. dans le Morbihan, pour lequel un suspect déjà condamné pour viol a été mis en examen la semaine dernière, vont tenter de "retracer l'itinéraire" de ce dernier et d'identifier d'autres victimes potentielles, ont annoncé lundi 12 juin les enquêteurs. "A bien des égards, cette enquête pour nous commence véritablement (...) avec l'arrestation du suspect numéro un", filmé par des caméras de vidéosurveillance dans la nuit du 27 mai en train de rôder autour de la victime, puis de l'emporter sur son épaule, a déclaré lors d'un point-presse le commissaire principal Amaury Le Neel, de la police judiciaire de Rennes.
Le suspect avait été condamné à neuf ans de prison en juin 2015 pour un viol commis en 2001 dans le Morbihan. Libéré de prison en juillet 2018, il respectait le suivi socio-judiciaire de cinq ans qui lui avait été imposé. "Il y a énormément de choses à faire pour retracer son itinéraire depuis sa libération, on peut se poser beaucoup de questions", a souligné le commissaire. Âgé de 49 ans et résidant à Hennebont (Morbihan), près de Lorient, il a été mis en examen des chefs d'enlèvement, séquestration et meurtre précédé ou accompagné de viol, a rappelé le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger.
Changements de version du suspect
Le suspect avait commencé par affirmer ne pas connaître Iris C., 23 ans. Confronté aux traces de son ADN retrouvées sous les ongles de la jeune femme, il "modifiait ses déclarations et admettait finalement qu'il avait vu Iris, ivre et inanimée, qu'il était allé vers elle, l'avait relevée, saisie et chargée" dans son fourgon, mais uniquement selon lui dans le but de l'aider, a relaté le procureur. "Comme elle ne se comportait pas bien, toujours selon lui, il lui aurait dit de partir et l'aurait donc abandonnée ainsi", a-t-il poursuivi.
Quelques heures plus tard, le corps dénudé d'Iris était retrouvé par des promeneurs dans les eaux du Blavet, à Lanester. L'autopsie a mis en évidence de multiples traces de coups sur la tête et le visage ainsi que "des traces de strangulation causées par un lien". Cette affaire, selon des médias locaux, présente des similitudes avec d'autres agressions qui auraient été commises dans la région de Lorient.
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