Cet article date de plus d'onze ans.

Menaces contre un lycée alsacien : un vulgaire canular ?

C'est la piste aujourd'hui privilégiée par les enquêteurs. Une mauvaise plaisanterie passible de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un policier en faction devant un lycée de Strasbourg (Bas-Rhin), le 21 mai 2013, à la suite des menaces de fusillade dans un lycée alsacien, publiées le 14 mai sur internet. (PATRICK HERTZOG / AFP)

Des centaines de policiers mobilisés et un climat de tension dans une soixantaine de lycées d'Alsace. Et derrière tout ça, un possible canular. C'est une piste qu'étudie désormais sérieusement le parquet de Strasbourg à la suite de la menace de fusillade dans un lycée, diffusée la semaine dernière sur internet. Une information contre X pour "communication ou divulgation de fausse information dans le but de faire croire que des homicides vont être commis" a été ouverte en ce sens, mardi 21 mai, selon Michel Senthille, le procureur de Strasbourg.

La diffusion d'un tel canular est passible de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende, a rappelé le magistrat. Une semaine après la mise en ligne, le 14 mai depuis un cybercafé de Strasbourg, de ce message anonyme faisant état d'une possible fusillade dans un lycée, annoncée pour le 17 mai, le préfet d'Alsace, Stéphane Bouillon, a également reconnu mardi qu'il y avait lieu de s'interroger sur la réalité du danger. "Pour l'instant, le dispositif est en place et je dispose des moyens pour le maintenir pendant les jours nécessaires", a-t-il précisé dans un entretien à France Info.

Un vaste dispositif de surveillance, comprenant plus de 500 policiers, a été maintenu devant les 59 lycées du Bas-Rhin. Il devrait être reconduit pour mercredi, et des renforts devaient même être dépêchés en Alsace. "Le ministre m'a fait affecter en renfort pour les prochains jours deux compagnies de CRS et un escadron de gendarmes mobiles", a précisé le préfet, soit environ 180 hommes. Les enquêteurs, eux, continuent leurs investigations qui les ont mené, jusque-là, à interpeller trois jeunes hommes, tous remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.