Mediator : le Fonds public d'indemnisation des victimes est lancé
C'est donc aujourd'hui qu'entre en scène le Fonds public d'indemnisation des victimes du Mediator. Un "guichet unique", géré par l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (Oniam), et attendu de pied ferme par les victimes de ce médicament antidiabétique, souvent prescrit comme coupe-faim. Et qui a causé la mort de 500 à 2.000 personnes.
L'association des victimes a déjà rassemblé 2.000 dossiers, qui seront déposés dans les semaines qui viennent. A partir de là, une commission d'experts se réunira, aux frais de l'Etat, pour établir “les dommages et les responsabilités”, en principe dans un délai de six mois. L'Oniam demandera ensuite aux laboratoires Servier de faire une proposition d'indemnisation, dans un délai de trois mois. Si Servier refuse, les victimes seront indemnisées directement par l'Oniam, qui se retournera contre Servier pour se faire rembourser.
_ Bref, avant de recevoir le chèque d'indemnisation, il faudra bien patienter une année.
Attention : en déposant un dossier auprès de ce Fonds, les victimes renoncent à toute action en justice civile. Elles peuvent en revanche intenter des poursuites pénales.
_ Quelque 1.500 plaintes ont déjà été centralisées à Paris, dans le cadre de
l'enquête pour "tromperie aggravée", "homicides et blessures involontaires", et
"escroquerie" au préjudice de la Sécurité sociale conduites par trois juges
d'instruction. L'enquête pourrait durer plusieurs années.
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