Marseille : le meurtrier du jeune tué lundi écroué, Claude Guéant attendu dans la journée
Jean Gabro, 56 ans, a été mis en examen pour " homicide volontaire et infraction à la législation sur les armes " et écroué. Homicide volontaire mais pas assassinat, la préméditation n‘ayant finalement pas été retenue. Le juge a en revanche suivi les réquisitions du parquet qui, au vu de "la gravité évidente des faits" et des "risques de représailles", avait demandé le placement en détention du quinquagénaire.
Ce maçon de profession, au chômage, célibataire et sans enfant, avait expliqué son geste en indiquant aux enquêteurs avoir tiré à terre pour "faire partir" les deux jeunes qui étaient en train d’escalader le grillage attenant à une pharmacie et au local d'une société de sécurité, situés en face de chez lui. Il aurait tiré " sans vouloir les toucher ". Il n'a prévenu ni la police, ni les secours après les faits.
Alors qu'il n'avait pas de permis, l'homme avait en sa possession plusieurs armes. Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont en effet découvert, outre la carabine qui a servi à tirer sur l’adolescent décédé, un fusil à pompe, une carabine à air comprimé, des poignards, des machettes et des dizaines de munitions.
Claude Guéant est attendu à Marseille dans l'après-midi. Dans un entretien au quotidien La Provence, le ministre de l'Intérieur dit envisager l'envoi de "renforts d'effectifs" de police si besoin. Marseille où la "violence gagne", souligne-t-il, avec notamment "40 assassinats en deux ans", explique le ministre, qui prévoit d’ores et déjà l'affectation de "100 fonctionnaires de plus dès cet été en police d'agglomération". "Cette violence et cette insécurité peuvent créer des phénomènes d'autodéfense et ceci est extrêmement préoccupant et dangereux", ajoute Claude Guéant.
Dans les rues des quartiers nord de la ville, où le drame a eu lieu, une marche silencieuse est prévue aujourd’hui en fin de journée. Antoine, l’adolescent qui a été mortellement touché lundi par une balle qui lui perforé le poumon gauche, le cœur et le foie, avait 15 ans.
Cécile Mimaut, avec agences
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