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Marchés frauduleux : vers la mise en examen de Jean-Noël Guérini

"Trafic d'influence", "prise illégale d'intérêts", "association de malfaiteurs en vue de commettre le délit de trafic d'influence" et "complicité d'obstacle à la manifestation de la vérité". C'est lesté de ces quatre mises en examen que Jean-Noël Guérini, ci-devant président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, devrait sortir du bureau du juge.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Regis Duvignau)

Chronique d'une mort politique annoncée... Jean-Noël Guérini est devenu ces derniers temps un ami plus très recommandable, au Parti socialiste. Harlem Désir, numéro un du Parti par intérim, parle désormais de “boulet moral”.

Actuel sénateur, et président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini est convoqué cet après-midi par les juges qui enquêtent sur les fraudes présumées aux marchés public. Ceux-ci devraient lui notifier quatre chefs de mise en examen : "trafic d'influence", "prise illégale d'intérêts", "association de malfaiteurs en vue de commettre le délit de trafic d'influence" et "complicité d'obstacle à la manifestation de la vérité".

Prise illégal d'intérêt : cela pourrait concerner les conditions d'attribution et d'exploitation de la décharge du Mentaure, à La Ciotat, à une société dirigée par le propre frère de Jean-Noël Guérini, Alexandre.
Quant au trafic d'influence et à l'association de malfaiteurs, cela concernerait les éventuelles interventions destinées à favoriser son frère hors de tout cadre légal.
Enfin, la complicité d'obstacle à la manifestation de la vérité ciblerait le remplacement, quelques jours avant une perquisition des gendarmes en 2009, de plusieurs ordinateurs du cabinet du président du Conseil général des Bouches-du-Rhône.

Pour l'heure, Jean-Noël Guérini se montre plutôt combatif. Pas question de démissionner s'il est mis en examen, comme le réclame le PS. “Je suis innocent, pourquoi voulez-vous que je démissionne ?”, s'indignait-il en début de semaine. “Je vis cette convocation comme une injustice, j'y vois un coup de poignard politique. Comme on ne peut pas m'éliminer par le suffrage universel, certains emploient d'autres moyens.”

A ce jour, une vingtaine de personnalités, élus, hauts fonctionnaires et chefs d'entreprise, sont déjà mises en examen dans ce dossier.

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