Lycéennes en fugue : les parents réclament un avis de recherche national
La fugue remonte au 4 décembre, quand les jeunes Camille et Geneviève, 17 et 16 ans, ont prétexté une visite à l'infirmerie pour disparaître de leur lycée auvergnat, au Puy-en-Velay. Une enquête a depuis été ouverte pour disparition de personnes. Mais le procureur de la République refuse pour le moment de lancer un avis de recherche en bon et due forme. Ce qui provoque l'incompréhension des parents.
"Faudrait-il que leurs noms apparaissent dans la rubrique nécrologique ?"
"Nous avions demandé à vos services de bien vouloir faire paraître leurs photos dans la presse nationale afin que la population puisse transmettre des indices aux enquêteurs pour retrouver nos enfants , écrivent-ils dans une lettre au procureur dont l'AFP a eu copie. Vous avez refusé par deux fois de faire cette démarche. Faudrait-il que leurs noms apparaissent dans la rubrique nécrologique pour que vous accédiez à cette demande ? Hélas, ce serait trop tard ".
En réalité, le procureur de la République a bien diffusé les photos des deux jeunes filles dans les gendarmeries, la police de l'air et des frontières et la police nationale. Mais "ce n'est pas notre rôle d'employer des moyens de coercition sur la presse , précise Christophe Crépin, d'Unsa police. C'est aux parents de faire ça ! "
Les familles, convaincues que leurs filles sont hébergées par quelqu'un, ont déposé plainte pour soustraction de mineures. Geneviève aurait posté de Toulouse une lettre disant qu'elle était "en sécurité et au chaud tous les soirs ". Mais pour sa mère, elle aurait pu "l'écrire sous la contrainte ".
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