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Loire-Atlantique : le maire de Saint-Brevin-les-Pins, victime de menaces, dénonce un manque de soutien de l'État

Le domicile de l'élu divers-droite a été visé par un incendie. Yannick Morez évoque un "climat tendu" dans la commune suscité selon lui par l'implantation d'un centre d'accueil pour demandeurs d'asile.
Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Loire Océan
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Temps de lecture : 1 min
Le maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), devant les dégâts causés par l'incendie de sa maison et de ses voitures, le 22 mars 2023. (LAMBERT FLORENCE / MAXPPP)

Le maire divers-droite de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) Yannick Morez dénonce un manque de soutien de l'Etat après un incendie ayant visé son domicile mercredi, rapporte France Bleu Loire Océan, samedi 25 mars. L'élu a déposé plainte et le parquet de Saint-Nazaire a ouvert "une enquête criminelle en flagrance du chef de destruction volontaire par incendie sur personne dépositaire de l'autorité publique", confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Pornic.

Yannick Morez et sa femme n'ont pas été blessés lors de l'incendie mais les "conséquences auraient pu être dramatiques", assure-t-il.

Un centre pour demandeurs d'asile créé la polémique

Le maire a écrit au porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Il explique que cette attaque contre lui "s'inscrit dans un climat tendu fait de menaces et d'intimidations, dans le cadre notamment d'un CADA (centre d'accueil des demandeurs d'asile) décidé par l'Etat, à Saint-Brevin." Ce projet, situé près d'une école de la commune, a rencontré une vive opposition notamment de l'extrême-droite. Yannick Morez insiste sur le manque de réaction de l'Etat qui a "imposé", selon lui, ce projet de CADA et "ne le défend pas, et laisse les maires en subir les retours."

Des manifestations tendues entre partisans et opposants au projet ont déjà eu lieu. "Ce contexte, nous l'avons dénoncé à de multiples occasions, demandant un soutien de l'Etat, des forces de l'ordre et de la justice, affirme le maire de Saint-Brevin-les-Pins. Nous ne l'avons pas eu, au contraire. Nous avons été choqués par les propos et la minimisation des faits opérés par le sous-préfet et le commandant de gendarmerie."

Yannick Morez insiste sur les menaces auxquelles lui, ses collègues élus, des membres d'associations ou des parents d'élèves, doivent faire face. Il demande qu'elles soient "prises au sérieux et sanctionnées."

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