Libéré car le fax du tribunal n'avait pas d'encre
Une décision judiciaire tient parfois à peu de chose. Le principal suspect du meurtre d'un disc-jockey en 2011 au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) a été libéré mercredi parce qu'il n'y avait pas d'encre dans un télécopieur. L'homme, avait fait une demande de remise en liberté en juillet dernier. La justice avait 15 jours pour répondre oui ou non. Au-delà, la loi impose une remise en liberté automatique.
Dans cette affaire, le délai a été dépassé. Le parquet de Bobigny a expliqué qu'il avait eu "un problème insurmontable et imprévisible sur un serveur informatisé " qui l'avait empêché de répondre dans les délais. L'homme reste alors en prison. Le parquet a admis hier la nature du problème : "Le parquet de Bobigny n'avait pas d'encre dans son fax et un papier n'est jamais parvenu à la chambre de l'instruction ".
"Comment je peux expliquer ça à mes enfants ?" (la femme de la victime)
L'avocat de la famille de la victime, Me Bernard Benaïem se dit très en colère : "Acheter une cartouche d'encre pour dépanner est de l'ordre du possible ", estime-t-il, "15 jours après, enfin, les greffiers ont eu l'idée de dire que peut-être il fallait passer par email. Cette disposition aurait peu être prise le jour-même ".
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