Les policiers municipaux veulent une arme, ils auront un gilet pare-balles
Il n’a pas totalement éludé la question. Mais n’a pas non plus pris la décision que toutes les polices municipales attendaient : l’armement systématique de leurs agents.
En ouvrant les premières Rencontres nationales de la profession qui se tiennent à Nice, le ministre de l’Intérieur a annoncé un "renforcement de la coopération entre les forces opérationnelles de l’Etat (police et gendarmerie, ndlr) et les polices municipales" en signant de nouvelles conventions. Des conventions qui seront l’occasion de parler d’armement, tout comme au sein de la commission tripartite qui réunira l’Etat, les communes et les syndicats.
Le "premier flic de France" émet le souhait que les policiers municipaux "soient correctement armés (…) pour leur propre sécurité et pour le bon exercice de leur mission", précise-t-il.
_ Mais il ne semble pas être à l’ordre du jour que l’armement systématique des municipaux devienne la règle, et l’absence d’arme de poing l’exception, contrairement à ce que les observateurs avaient cru comprendre, hier encore (lire notre article).
Canal radio commun avec la police
S’agissant de la coopération entre services de sécurité, Claude Guéant a évoqué - autre revendication des policiers municipaux - un canal radio commun avec la police et la gendarmerie.
_ Lorsqu’elle est intervenue à Villers-sur-Marne (Val-de-Marne) le 20 mai 2010, la policière municipale Aurélie Fouquet croyait se rendre sur un banal accident de la circulation. Sur le canal de la police nationale, elle aurait appris qu’elle lançait sa voiture à la rencontre de dangereux braqueurs qui venaient d’ouvrir le feu sur l’autoroute. La fonctionnaire municipale avait été abattue d’une rafale de Kalachnikov.
Si la question des armes n’est pas tranchée, le ministre de l’Intérieur a promis de subventionner à hauteur de 50% l’achat de 10.000 gilets pare-balles, bien que ce ne soit "pas la vocation de l’Etat que de financer des équipements communaux". Des gilets en partie payés par l’Etat, mais dont le port ne sera pas rendu obligatoire.
Gilles Halais, avec agences
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