Les militaires français préparent leur départ du Sénégal
A l'occasion de la fête de l'indépendance, les troupes sénégalaises doivent défiler ce dimanche dans la capitale, sur le très symbolique boulevard du général de Gaulle. Les militaires français vont quitter progressivement les bases installées à Dakar, et en laisser le contrôle à l'armée sénégalaise.
La base de Bel-Air, qui accueille le 23e Bataillon d'Infanterie de Marine, est l'une des premières que les Français sont appelés à quitter :
Cette décision vaut surtout pour sa portée symbolique. Avec Libreville et Djibouti, Dakar a été jusqu'à aujourd'hui l'une des trois installations permanentes de l'armée française sur le sol africain. Le président Abdoulaye Wade a déclaré hier qu'au fil du temps, cette présence militaire «a paru de plus en plus incongrue et a souvent été ressentie (…) comme une indépendance inachevée.»
Mais si le départ de la France ne peut que marquer les esprits, après 350 ans de présence sur le territoire sénégalais, ces bases ne sont de toute façon pas sa propriété. Elles ont seulement été mises à sa disposition.
La question de l'avenir de ces bases reste en suspend. « Les discussions se poursuivent », indique seulement le ministère de la Défense français. En février, les deux pays avaient convenu de leur fermeture. La France avait alors proposé la création d'un «pôle de coopération militaire à vocation régionale», toujours en discussion. Elle ne se baserait que sur un effectif de 300 hommes.
A l'heure actuelle, aucun calendrier de retrait n'a été communiqué. Mais à chaque fois que des rotations d'effectifs auront lieu, les troupes quittant Dakar ne seront pas remplacées dans leur totalité.
Nicolas Gauduin avec agences
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