Les magistrats en colère descendent dans la rue, les avocats et les policiers aussi
Des audiences reportées et des tribunaux qui fonctionnent au ralenti depuis le début de la semaine… La fronde des magistrats français est inédite. Et aujourd’hui, c’est dans la rue qu’ils vont dire leur colère et leur ras-le-bol de la politique menée depuis des années en matière de justice. Ce n’est "que de l’affichage, que du pipeau", estimait lundi le juge d’instruction de Marc Trévidic sur France Info.
Tous réclament plus de moyens pour faire fonctionner leurs services. Et notamment, à Nantes, le service pénitentiaire d'insertion et de probation directement mis en cause dans le suivi du principal suspect du meurtre de Laetitia Perrais à Pornic (Loire-Atlantique). Une dramatique affaire qui a mis le feu aux poudres après que Nicolas Sarkozy a évoqué la semaine dernière des " dysfonctionnements graves" de l'institution judiciaire et réclamé des sanctions, provoquant un mouvement de contestation sans précédent dans la profession. Nantes, où les travailleurs et surveillants pénitentiaires, les avocats et même des policiers ont prévu de venir grossir le cogère des magistrats cet après-midi.
De nouvelles assemblées générales sont prévues demain pour décider de la suite à donner au mouvement. Une suite qui dépendra pour beaucoup de ce que va dire le président de la République ce soir sur TF1, à l'émission "Paroles de Français" dont il est l'invité.
_ Selon un sondage BVA pour 20 Minutes publié aujourd’hui, 65% des Français estiment que "ces grèves et ces manifestations de magistrats" sont "justifiées".
Cécile Mimaut, avec agences
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