Les indemnités des "tentateurs" de TF1 revues à la hausse en appel
Ils ont bien accompli un travail, fût-ce dans un décor de rêve.
_ Le contrat de participation de 56 candidats à L’Ile de la Tentation devra être requalifié en contrat de travail à durée déterminée : la Cour d’appel de Versailles le confirme dans un nouvel arrêt. Les plaignants, qui avaient attaqué TF1 en justice, recevront 15.000 à 17.000 euros. Il s'agit notamment d'heures supplémentaires et d'indemnités de licenciement.
Des sommes toutefois très inférieures aux 400.000 euros que réclamaient les ex-candidats : "ce n'est rien par rapport au 1,25 milliard d'euros de recettes publicitaires que rapporte la téléréalité", avait justifié Me Jérémie Assous. L’avocat des anciens participants avait plaidé que ses clients étaient "à disposition du producteur 24 heures sur 24 durant 12 à 17 jours de tournage".
_ Mais les "tentateurs" ont été déboutés de leurs principales demandes : la Cour d’appel n’a pas condamné TF1 pour "travail dissimulé", et n'a pas reconnu aux candidats le statut d’artistes-interprètes : un motif de "satisfaction culturelle", ironise l'avocat de TF1, Me Guillemin.
La bataille sur le statut de "travailleur" des participants aux émissions de télé-réalité se poursuivra en septembre prochain avec trois autres procès : ceux de Greg le millionnaire (TF1), Marjolaine et les Millionnaires (TF1) et Mister France (NRJ 12). Me Assous défend quelque 300 participants à diverses émissions de ce type.
L’Ile de la tentation propose à des couples de "soumettre leur amour à la tentation", durant douze jours, sur une île paradisiaque, entre croisières en yacht de luxe et soupers au champagne. Le tout, sous l’œil indiscret et permanent des caméras de télévision.
Gilles Halais, avec agences
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