Les bureaux de poste du 9-3, cibles des braqueurs
La première attaque a eu lieu vers 9h30 ce matin à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Trois individus, dont l’un était armé d’un pistolet mitrailleur, s’en sont pris avec un pied de biche au coffre-relais – le coffre dans lequel les convoyeurs de fonds déposent l’argent qui alimentera ensuite les distributeurs et les guichets.
_ Au cours de leur fuite, l’un des braqueurs a asséné un coup de crosse à un témoin de la scène.
Une demi-heure plus tard, c’est à l’explosif qu’un autre groupe, composé de deux hommes, a attaqué un coffre-relais de Saint-Denis, dans le quartier sensible des Francs Moisins. Le coffre a été éventré par l’explosion. Le montant du préjudice est estimé à plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Ces attaques spectaculaires se multiplient depuis un an. Une dizaine au total en 2009, dont certaines en plein jour. Et cela commence à inquiéter les forces de l’ordre : "visiblement, les malfaiteurs ont repéré une faille dans la chaîne de sécurité de La Poste", confie un enquêteur de la Brigade de répression du banditisme (BRB).
_ Les mesures de sécurité n’y sont pas les mêmes que dans les banques : les agences postales ne disposent pas de sas de sécurité. Et puis La Poste est parfois la seule banque du quartier, les malfaiteurs savent donc qu’ils y trouveront à coup sûr de l’argent, plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Plus inquiétant : la multiplication de ces braquages à l’explosif signifie que plusieurs équipes du 9-3 se fournissent assez facilement. Et qu’à chaque coup, elles gagnent en expérience et en dextérité. A chaque coup ou presque : car lundi, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), les malfaiteurs sont repartis bredouilles. L’explosif, surdosé, a détruit le coffre-relais mais aussi l’intégralité de son contenu.
Franck Cognard, Gilles Halais
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