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Les avocats "jettent l'éponge" : le procès Bissonnet reporté

Fait rarissime devant une cour d'Assises : les avocats de Jean-Michel Bissonnet, accusé de complicité dans l'assassinat de son épouse, ont décidé en pleine audience ce matin de ne plus le défendre, à cause des suspicions de subornation de témoin qui pèsent sur lui. _ La cour d'Assises de l'Hérault a donc décidé de renvoyer le procès au 10 janvier.
Article rédigé par franceinfo
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Ses avocats invoquent un "problème de conscience". "Après avoir mis toute leur énergie dans sa défense", "après l'avoir même défendu contre lui-même", ils se disent KO. Et estiment d'ailleurs que leur client "présente peut-être un certain nombre de symptômes dignes de considérations psychiatriques".

Mais, que s'est-il réellement passé ? C'est l'avocat général qui a provoqué ce coup de théâtre, en remettant ce matin au président de la Cour des documents nouveaux qui accréditent la thèse d'une tentative de subornation de témoins de la part de Jean-Michel Bissonnet.
_ Manifestement, celui-ci comptait faire venir à la barre un escroc, parmi ses co-détenus, pour témoigner en sa faveur. Il l'a d'ailleurs reconnu ce matin, mais continué de nier avoir commandité l'assassinat de sa femme Bernadette.

Le meurtre remonte à mars 2008 à Castelnau-les-Lez. Le jardinier du couple l'avait vite reconnu, tout en accusant le mari de l'avoir commandité. Une thèse étayée par un ami du veuf, le vicomte Amaury d'Harcourt.
_ C'est lui que Jean-Michel Bissonnet aurait tenté de faire accuser à sa place, par son faux témoin.

Selon ses avocats, il n'aurait pas tenu compte de leurs recommandations, et aurait ainsi accepté les services d'un de ses co-détenus. Pour les avocats, plus question donc d'assurer sa défense, même s'ils lui savent gré d'avoir précisé qu'eux n'étaient pour rien dans l'organisation de ce faux témoignage.

Cécile Quéguiner, avec agences

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