Le siège de la CFDT à Bordeaux visé par un incendie volontaire
Un feu de détritus s’est déclaré jeudi vers 2 heures du matin devant le siège de la CFDT, a rapporte France Bleu Gironde. Des poubelles ont été déplacées devant la porte d'entrée du local puis incendiées.
Enquête de la police judiciaire
Le local du syndicat n’a pas été endommagé, toutefois les portes d’entrée ont été abîmées par les flammes. Marc Besno, le responsable régional de la CFDT, s’est rendu sur place dans la nuit. Il n’a constaté aucune trace de dégradation ni effraction. Le syndicat a posté sur Twitter une image des dégâts.
Les locaux de la CFDT de Bordeaux ont été incendiés cette nuit. Les images parlent d'elles-mêmes... pic.twitter.com/q9MzTzuCtx
— CFDT (@CFDT) June 30, 2016
Dans le contexte social, et le soutien de la CFDT à la loi Travail, la police judiciaire de Bordeaux a ouvert une enquête pour préciser les causes du sinistre. Dans un communiqué ce jeudi, la CFDT s'est inquiétée d'une série constatée. "Après l'attaque des locaux de la confédération CFDT à Paris et les dégradations de 13 locaux CFDT sur tout le territoire, ce sont les locaux de la CFDT Gironde qui ont été incendiés", écrit la centrale de Laurent Berger.
Un acte condamné par Matignon
Le Premier ministre Manuel Valls a dénoncé ce jeudi, via son compte Twitter, des attaques "insupportables".
Engin incendiaire contre le siège de la CFDT à Bordeaux : insupportables attaques contre les acteurs du dialogue social et de la démocratie.
— Manuel Valls (@manuelvalls) June 30, 2016
Auparavant, la ministre du Travail Myriam El Khomri avait, sur le même ton, condamné l'acte volontaire, tout en apportant son soutien aux syndicalistes.
Locaux de la @CFDT #Bordeaux incendiés cette nuit: je condamne une nouvelle fois ces attaques inacceptables. Tout mon soutien aux militants.
— Myriam El Khomri (@MyriamElKhomri) June 30, 2016
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, considère que "ces actes constituent une atteinte inacceptable à la démocratie sociale."
Le secrétaire régional de la CFDT, Marc Besno, ne décolère pas. "On veut" déclare-t-il "nous empêcher de nous exprimer et c'est inadmissible" . Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a estimé dans un tweet que "la liberté d'opinion gêne".
L'escalade de la violence à l'encontre de la CFDT doit s'arrêter. La liberté d'opinion gêne... nous défendrons tjr les nôtres ! 2/2
— Laurent Berger (@CfdtBerger) June 30, 2016
Des locaux de la CFDT ont déjà été pris pour cible ces derniers jours à Paris, Limoges ou Toulouse, avec des tags ou des vitres cassées. L'incendie est aussi survenu alors qu'une grève des éboueurs de l'agglomération est en cours et provoque des entassements d'ordures dans le centre-ville.
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