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Le siège de la CFDT à Bordeaux visé par un incendie volontaire

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le local syndical a été ciblé par un début d'incendie. L'acte a été condamné par le Premier ministre, Manuel Valls et la ministre du Travail, Myriam El Khomri.
Article rédigé par franceinfo
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  (Des poubelles ont été déplacées devant les portes du local puis incendiées (illustration) © SIPA /VALINCO)

Un feu de détritus s’est déclaré jeudi vers 2 heures du matin devant le siège de la CFDT, a rapporte France Bleu Gironde. Des poubelles ont été déplacées devant la porte d'entrée du local puis incendiées.

Enquête de la police judiciaire

Le local du syndicat n’a pas été endommagé, toutefois les portes d’entrée ont été abîmées par les flammes. Marc Besno, le responsable régional de la CFDT, s’est rendu sur place dans la nuit. Il n’a constaté aucune trace de dégradation ni effraction. Le syndicat a posté sur Twitter une image des dégâts.

Dans le contexte social, et le soutien de la CFDT à la loi Travail, la police judiciaire de Bordeaux a ouvert une enquête pour préciser les causes du sinistre. Dans un communiqué ce jeudi, la CFDT s'est inquiétée d'une série constatée. "Après l'attaque des locaux de la confédération CFDT à Paris et les dégradations de 13 locaux CFDT sur tout le territoire, ce sont les locaux de la CFDT Gironde qui ont été incendiés", écrit la centrale de Laurent Berger.

Un acte condamné par Matignon

Le Premier ministre Manuel Valls a dénoncé ce jeudi, via son compte Twitter, des attaques "insupportables". 

Auparavant, la ministre du Travail Myriam El Khomri avait, sur le même ton, condamné l'acte volontaire, tout en apportant son soutien aux syndicalistes. 

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, considère que "ces actes constituent une atteinte inacceptable à la démocratie sociale."

Le secrétaire régional de la CFDT, Marc Besno, ne décolère pas. "On veut" déclare-t-il "nous empêcher de nous exprimer et c'est inadmissible" . Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a estimé dans un tweet que "la liberté d'opinion gêne".

Des locaux de la CFDT ont déjà été pris pour cible ces derniers jours à Paris, Limoges ou Toulouse, avec des tags ou des vitres cassées. L'incendie est aussi survenu alors qu'une grève des éboueurs de l'agglomération est en cours et provoque des entassements d'ordures dans le centre-ville.

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