Le retraité qui a tiré sur des cambrioleuses remis en liberté
La troisième demande de remise en liberté des avocats de René Galinier aura été la bonne. La juge de la liberté et de la détention de Béziers a finalement décidé d'élargir le septuagénaire, accusé d'avoir tiré sur deux jeunes cambrioleuses roms qui étaient entrées dans sa maison de Nissan-lez-Ensérune, dans l'Hérault, le 5 août dernier.
La décision du JLD impose à René Galinier des mesures “strictes” dans son contrôle judiciaire, comme celles de ne pas résider à Nissan-lez-Ensérune et de ne pas rencontrer la presse, précise le procureur de la République de Béziers, Patrick Mathé. Le parquet avait demandé cette remise en liberté.
Le placement en détention de cet homme de 73 ans s'explique par le fait que les deux jeunes femmes n'étaient ni armées, ni menaçantes. La légitime défense n'a donc pas été reconnue. Après avoir surpris les deux cambrioleuses, il a appelé les pompiers et a pris son fusil de chasse. Il a tiré bout portant sur la première, puis a fait feu sur la seconde, la blessant à l'abdomen. La plus jeune, âgée de 11 ans, est toujours à l'hôpital, l'autre, âgée de 21 ans, en est sortie.
Le fait que les deux victimes soient roms avait suscité des commentaires et la décision d'incarcérer René Galinier a soulevé l'indignation de l'extrême-droite. Marine Le Pen a dénoncé la mesure. L'aile droite de l'UMP était sur la même longueur d'onde et plus récemment, son patron, Xavier Bertrand, a joint sa voix à ce concert, se déclarant “choqué” que les demandes de remise en liberté de René Galinier n'aboutissent pas.
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