Le procureur évoque une reddition "en fin de soirée"
"Il a déclaré vouloir se rendre dans l'après-midi ou dans la soirée maintenant c'est plutôt la fin de soirée " a déclaré le procureur de Paris, François Molins, en charge de l'enquête, lors d'une conférence de presse pour faire le point sur la situation. Le procureur a également confirmé que Mohamed Merah, soupçonné d'être le tueur au scooter, toujours retranché chez lui, projetait d'assassiner "deux fonctionnaires de police particulièrement identifiés de l'agglomération " toulousaine, et qu'il avait le projet de tuer un militaire mercredi. Le procureur a également indiqué que le scooter T-Max avait été retrouvé, et qu'une Clio pouvant contenir des armes était recherchée. Une "caméra a également été retrouvée " a indiqué le procureur.
"Il indique avoir toujours agi seul ", a dit le magistrat devant la presse. "Il n'exprime aucun regret ", sinon de "ne pas avoir fait plus de victimes ", et se glorifie d'avoir "mis la France à genoux ", a-t-il ajouté.
Le procureur de la République est également revenu sur le déroulé des évènements. Il a précisé que les enquêteurs avaient localisé les frères Merah mardi après-midi, puis que la décision d'intervenir avait été prise à 23h30. Mercredi à 03H20, Mohamed Merah a tiré une première fois sur les hommes du Raid, en blessant deux. Le premier a été atteint au genou, le second est un "miraculé ", a expliqué le procureur, puisqu'il a reçu une balle dans son gilet pare-balles.
"Un profil d'autoradicalisation salafiste atypique"
Concernant le profil du tireur, le procureur a confirmé qu'il avait effectué deux séjours en Afghanistan et au Pakistan. "Il est allé en Afghanistan sans passer par les filières connues, par ses propres moyens, sans passer par les facilitateurs et les pays surveillés ", a expliqué le magistrat, qualifiant le profil du tireur présumé "d'autoradicalisation salafiste atypique ". "Nous n'avons aucun élément permettant de le rattacher à une organisation quelconque sur le territoire ", a dit François Molins. Mohamed Merah a été condamné "à quinze reprises " quand il était mineur. Et il présentait un "profil violent " dès l'enfance, des "troubles du comportement quand il était mineur, compatibles avec l'extrême violence des faits " récents. Enfin, le procureur a indiqué que le suspect n'avait pas l'âme suicidaire : "Il n'a pas l'âme d'un martyr et préfère si on peut dire tuer et rester en vie ".
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