Le président du procès Colonna écarté des assises
"Il a toute ma confiance. Son travail était délicat. Il a fait ce qu’il devait faire et donc, ce qui a été dit sur le désaveu de ma part de sa présidence est totalement erroné", martèle le premier président de la cour d’appel de Paris. Néanmoins, Jean-Claude Magendie – qui a choisi France Info pour s’exprimer sur cette affaire pour la première fois – le confirme : Didier Wacogne quittera les assises avant la fin de l’été.
Jean-Claude Magendie de rappeler la règle qu’il avait fixée bien avant le procès Colonna : les magistrats d’assises, "particulièrement exposés, ne doivent pas rester trop longtemps" dans leurs fonctions. "Sept à huit ans" me parait une durée "correcte" , précise le supérieur direct du président Wacogne, "puisqu’elle correspond aussi à la limitation de toutes les fonctions spécialisées, juge d’application des peines, présidents de tribunaux…", explique encore le premier président de la cour d’appel.
Par conséquent, le président Wacogne "sera amené à conduire d’autres fonctions à la rentrée. Il n’y a pas de désaveu là-dedans (…) et cela m’étonnerait qu’il refuse la règle commune", déclare sur France Info Jean-Claude Magendie.
Hier pourtant, le même Jean-Claude Magendie déclarait : "L'affirmation qui a largement circulé dans les médias selon laquelle il serait mis fin aux fonctions de M. Wacogne, président des assises, à la suite du procès Colonna, est erronée et relève de la désinformation".
Le procès Colonna, comme précédemment celui du braqueur Antonio Ferrara présidé en novembre-décembre 2008 par Janine Drai, ont tous deux été émaillés de nombreux incidents avec la défense, jusqu'à ce que l'accusé et ses avocats quittent l'audience.
Gilles Halais
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