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Le ministère de la Justice veut sacrifier ses miradors

Selon le ministère de la Justice, ils nécessiteraient trop de personnel pour assurer la surveillance des abords des centres pénitentiaires... Les miradors de certaines prisons seront donc vidés de leurs gardiens, afin de faire des économies. Les syndicats s'opposent vivement à cette réforme.
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Au ministère, les calculatrices sont sorties. Un mirador est occupé 24 heures sur 24. Il nécessite la présence de sept gardiens par jour. Pour un bonus de sécurité insuffisant selon le cabinet de la garde des Sceaux. Résultat du problème posé : on ferme les miradors. Objectif : économiser environ 200 postes de travail.

Du côté des syndicats pénitentiaires, l'équation est beaucoup plus complexe qu'elle n'en a l'air. Les abords des prisons sont des lieux où la surveillance n'est pas anodine. Les proches des détenus tentent par tous les moyens de jeter dans les cours de promenade alcool, nourriture, téléphones portables, armes, argent et vêtements aux prisonniers. "Déjà qu'on n'arrive pas à assurer une sécurité maximale à l'intérieur comme à l'extérieur des prisons, ça risque de ne pas arranger le problème de faire des économies de personnel", s'insurge Céline Vereletti de la CGT-Pénitentiaire.

Autre écueil de taille : les nouvelles prisons ouvertes ces derniers mois sont toutes équipées de... miradors. Réponse du ministère : le projet ne concerne pas l'ensemble des miradors de toutes les prisons, mais pourra être modulé selon les impératifs locaux.

Caroline Caldier, avec agences

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