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Le maire d'une commune de Seine-Maritime victime d'un chantage à la sextape

Les maîtres-chanteurs menacent l'élu de diffuser des vidéos le montrant en train de se masturber s'il ne leur verse pas 30 000 euros, raconte "Paris Normandie".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le maire entretenait une relation virtuelle avec une femme, mais derrière l'écran se cachaient des maîtres-chanteurs. (MAXPPP)

Il pensait correspondre avec une femme sur internet, mais des maîtres-chanteurs se cachaient derrière l'écran. Le maire d'une commune de Seine-Maritime est victime d'un chantage à la sextape, raconte le site de Paris Normandie, lundi 25 avril. Les rançonneurs réclament 30 000 euros à l'élu depuis la Côte d'Ivoire, et menacent de diffuser une vidéo le montrant en train de se masturber s'il refuse de payer.

Des coups de téléphone menaçants venus de Côte d'Ivoire

"Je suis aujourd’hui célibataire, j’ai envie de refaire ma vie. Alors, quand cette femme est entrée en contact avec moi il y a quelque temps sur Skype, j’ai accepté", explique l'édile à Paris Normandie, qui ne donne ni le nom de l'élu, ni la commune. Pendant trois mois, il entretient une relation virtuelle avec sa correspondante. "Et puis parfois, c’est vrai, j’assume totalement ce que j’ai fait, nous nous sommes laissés aller à des jeux par caméras interposées", raconte-t-il.

La femme, qui se faisait appeler Anne-Laure, lui réclame soudainement de l'argent, pour venir le rencontrer en Normandie. Le maire refuse. "J’ai alors reçu des coups de téléphone de Côte d’Ivoire, des mails, des messages avec des photos truquées et des menaces m’ordonnant de verser une importante somme d’argent si je ne voulais pas voir les vidéos de nos jeux être diffusées sur internet", poursuit-il.

Des vidéos envoyées à son entourage

L'homme contacte la police. Le SRPJ de Rouen est chargé de l'enquête. Les maîtres-chanteurs envoient alors des vidéos intimes à l'entourage professionnel du maire et à des associations de la ville. "La police et un informaticien ont fait le nécessaire pour 'nettoyer' les plateformes sur lesquelles j’apparais. Mais nous restons vigilants, car certaines sont supprimées et réapparaissent sur d’autres plateformes", explique l'élu.  

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