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Le journaliste d'<i>Auto Plus</i> mis en examen

Bruno Thomas est poursuivi notamment pour recel d'abus de confiance et révélation du secret de fabrique. Renault avait porté plainte pour espionnage industriel à la suite de la publication de documents confidentiels dans le magazine.
Article rédigé par franceinfo
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Bruno Thomas a été déféré au parquet de Versailles ce matin et mis en examen.
Au total, le journaliste d'Auto Plus est poursuivi pour cinq chefs, notamment pour
“Recel d'abus de confiance, contrefaçon, acquiescement aux sollicitations de corruption et complicité de ce chef" , ainsi que "révélation du secret de fabrique et recel”.
_ Autrement dit, la justice le soupçonne d'avoir acheté, détenu puis publié des photos et des dessins de maquettes tout en sachant que ces documents avaient été collectés de façon illégale.

Bruno Thomas a été mis en examen après deux jours de garde à vue. Ce matin, il est ressorti libre du Palais de justice de Versailles mais il devra se soumettre à un contrôle judiciaire.

Renault avait porté plainte en juillet 2007 pour "espionnage industriel", à la suite de la publication dans Auto Plus d'informations et de photos inédites de la future Megane, trois ans avant sa commercialisation.

Mardi, les enquêteurs ont perquisitionné toute la journée la rédaction d'Auto Plus à Paris. Ils ont saisi des photos et copies de disques durs d'ordinateurs. Le matin même, ils ont interpelé chez lui le journaliste chargé de la rubrique des nouveautés.

Dans ce dossier, un salarié de Renault est également mis en examen. Cet employé du Technocentre de Guyancourt (Yvelines) est soupçonné d'avoir fourni des documents "top secrets" au magazine automobile.

Les syndicats de journalistes ont vivement réagi après cette perquisition et le placement en garde-à-vue de l'un de leurs collègues. L'affaire relance le débat sur la protection des sources des journalistes (lire encadré ci-dessous).

Sandy Dauphin avec agences

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