Le dossier judiciaire des caricatures de Mahomet est clos
Fin de la polémique, judiciaire du moins. La cour d'appel de paris estime que les caricatures publiées voici deux ans maintenant ne constituent pas “une injure” à l'égard des musulmans. Car, explique-t-elle, “ces caricatures visent clairement une fraction”, à savoir les terroristes, “et non l'ensemble de la communauté musulmane”.
_ Philippe Val, le directeur de la publication de Charlie Hebdo, avait été relaxé en première instance. Il l'est à nouveau en appel. L'un de ses avocats n'a pas manqué de se réjouir : “c'est une très belle victoire pour la laïcité et la liberté d'information
et d'expression.”
Le 22 mars 2007, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris avait donc relaxé Philippe Val. La Grande Mosquée de Paris avait alors décidé de mettre fin à ses poursuites, tandis que l'UOIF et la Ligue islamique mondiale (LIM) avaient interjeté appel.
Mais dès l'audience, le 23 janvier, la 11e chambre de la cour d'appel avait accordé une première victoire aux défenseurs de Charlie Hebdo en jugeant irrecevable la constitution de partie civile de la LIM pour n'avoir “pas établi sa capacité d'agir en France”.
Le ministère public, qui avait requis la relaxe en première instance et n'avait pas fait appel, avait demandé la confirmation du jugement. C'est donc chose faite. Pour l'instant.
Car l'Union des organisation islamiques de France, partie civile dans cette affaire, ne se le tient pas encore pour dit. L'UOIF dit maintenant réfléchir à un éventuel pourvoi en cassation.
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